samedi 31 octobre 2009

Moderniser les 3 000 gares françaises : tests avec une grande enseigne

Lu sur le site du journal L'Express le 31 octobre 2009
Gares à tout faire

publié le 30/10/2009 19:30

La SNCF veut transformer ses gares en véritables lieux de vie

Magasins d'alimentation, relais colis, voire centres médicaux, telles sont les options auxquelles réfléchit Gares et connexions, filiale de la SNCF créée en avril dernier pour gérer et moderniser les 3 000 gares françaises. Des tests avec une grande enseigne tricolore sur une surface de 500 mètres carrés au minimum sont envisagés afin de valider la pertinence de cette hypothèse.

vendredi 30 octobre 2009

Grosbill : stratégie d'implantation de points de vente physiques

Lu dans le journal Points de Vente le 30 octobre 2009
28 octobre 2009

Grosbill poursuit son développement

Fort d'un chiffre d 'affaires de 124 millions d'euros et 694 000 clients en 2008, le site Grosbill.com, spécialiste du secteur de l'équipement de la maison, poursuit sa stratégie d'implantation de points de vente physiques en soutient de son site marchand en ouvrant son septième magasin à Noisy-le-Sec (93) en face du centre commercial Domus. Installé sur une zone commerciale très dynamique à proximité du centre Domus, dédié à la maison, ce nouveau point de vente est de surcroît le plus grand de l'enseigne avec 1 200 m2 de surface de vente. Par cette implantation stratégique, Grosbill entend bien s'imposer comme un acteur incontournable du secteur de la maison. Sur un marché très concurrencé et en perte de vitesse, la filiale du groupe Auchan mise plus que jamais sur son positionnement discount et des emplacements de choix pour gagner en visibilité. Il faut dire que Grosbill ne bénéficie pas, à l'instar de Mistergooddeal, propriété du groupe M6, d'un accès privilégié à la chaîne éponyme pour sa communication grand public.


CG

3 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'ouverture de Saturn Domus

Lu dans LSA le 30 Octobre 2009
Exclusif LSA: Plus de 3 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'ouverture de Saturn Domus
Le 29 octobre 2009 par FRÉDÉRIC BIANCHI


Et un nouveau record pour l'enseigne Saturn. Avec un chiffre d'affaires en fin de journée qui devrait avoisiner les 3,5 millions d'euros, selon l'estimation du directeur du magasin Cédric Gonnet, le Saturn de Rosny-sous-bois (93) enregistre le meilleur démarrage pour une enseigne non alimentaire en France. Car les visiteurs ont répondu positivement à l'événement: au pointage de 14 heures, ils étaient 15 000 à avoir franchi les portes d'entrée du magasin. "Nous serons à 35 000 entrées en fin de journée car nous sommes ouverts jusqu'à minuit, précise Cédric Gonnet. Nous avons été obligés d'empêcher les gens d'entrer dans l'après-midi tellement il y avait du monde et de fermer les portes tous les quarts d'heure." Un succès que le directeur de Saturn estime supérieur à celui de la réouverture de Surcouf Daumesnil qui avait fait, la semaine dernière, 15 000 entrées. Les prix planchers proposés par Saturn ont été pour beaucoup dans cet engouement populaire. La Playstation 3 à 249 euros le jour de l'ouverture (contre 299 euros généralement) s'est ainsi vendue à 400 exemplaires, la Nintendo DS à 99 euros à séduit 1300 clients et plus de 1500 écrans plats Samsung 107 cm à 399 euros ont trouvé preneurs. Au total le magasin avait vendu en fin d'après midi 24 000 produits depuis l'ouverture.

grâce à la progression de l'activité de ses centres commerciaux. !!

Lu sur le site internet Zone Bourse le 30 octobre 2009
UNIBAIL-RODAMCO : CA 9 mois à EUR1,19 md contre EUR1,15 md
30/10/2009 | 18:35


PARIS (Dow Jones)--La foncière Unibail-Rodamco (UL.FR) a publié vendredi soir un chiffre d'affaires de 1,19 milliard d'euros pour les neuf premiers mois de l'année, en hausse de 4,4% par rapport à la même période de l'an dernier, grâce à la progression de l'activité de ses centres commerciaux.

Le chiffre d'affaires des centres commerciaux a atteint 788,9 millions d'euros sur la période, contre 730 millions d'euros un an plus tôt. Celui des bureaux a en revanche reculé à 173,9 millions d'euros, contre 178 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2008.

Unibail a par ailleurs indiqué avoir signé un bail important en juillet avec la SNCF à la Défense et avoir cédé un immeuble de bureaux à La Haye en septembre.

(END) Dow Jones Newswires

October 30, 2009 13:34 ET (17:34 GMT)

Les grandes marques veulent toutes leur "concept store"

Lu dans le journal Le Monde du vendredi 30 octobre 2009
Les grandes marques veulent toutes leur "concept store"
LE MONDE | 29.10.09 | 16h25


C'est au Scottsdale Fashion Square, un centre commercial de Scottsdale, en Arizona, aux Etats-Unis que Microsoft, le grand rival d'Apple, a inauguré le 22 octobre son premier "store", où tous les produits de la marque sont disponibles. Au même moment, le géant informatique ouvrait aussi un café dans le 1er arrondissement de Paris (47, boulevard de Sébastopol) pour célébrer l'arrivée de Windows 7, la nouvelle version du logiciel d'exploitation de Microsoft. Les clients viennent y découvrir les nouvelles fonctionnalités du logiciel autour d'une boisson chaude, d'un jus de fruit ou d'un en-cas. Le lieu dispose d'espaces consacrés aux jeux vidéo, à la sécurité sur Internet, au multimédia. Mais, à la différence d'un magasin classique, aucun produit n'est en vente ici. Ce café éphémère, où des DJ assurent des "sets" tous les mercredis soirs, devrait fermer ses portes le 31 décembre.
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Les géants de l'informatique ne sont pas seuls sur le créneau. Leica a inauguré début octobre son premier Leica Store à Paris (150, rue de la Pompe). On y trouve l'ensemble de la gamme d'appareils photo numériques et argentiques du fabricant allemand. En novembre 200 8, Sony a ouvert un espace parisien de 1 000 mètres carré (39, avenue George-V). C'est le premier site de France où sont commercialisés tous les produits de la marque japonaise. On peut y acheter en avant-première des modèles distribués ensuite dans les circuits classiques. Et même y découvrir de futurs appareils. On peut ainsi voir jusqu'au samedi 1er novembre le premier téléviseur Sony en trois dimensions qui ne sera commercialisé qu'en 2010.
Joël Morio
Article paru dans l'édition du 30.10.09

Avec l'ouverture de ce 277e Apple Store, l'entreprise de Steve Jobs affiche de grandes ambitions.

Lu dans le journal Le Monde du vendredi 30 ocotobre
L'Apple Store, le magasin multifonctions de la marque à la pomme, arrive à Paris
LE MONDE | 28.10.09 | 21h23 • Mis à jour le 30.10.09 | 08h18



C'est finalement le samedi 7 novembre que la première boutique Apple Store française ouvrira ses portes. Les Parisiens ont dû attendre plus longtemps que d'autres Européens (Genevois, Munichois ou Londoniens) pour découvrir un magasin au concept particulier et entièrement consacré aux produits estampillés de la pomme.
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"Nous voulions trouver la situation parfaite et ouvrir la plus belle boutique qui soit", s'enthousiasme Ron Johnson, le patron des Apple Store dans le monde. L'entreprise californienne a la réputation d'ouvrir des magasins spectaculaires, comme le cube en verre de la Ve Avenue à New York, à côté de Central Park et des grands magasins de luxe.

L'Apple Store parisien se déploie sur deux niveaux, autour de la place de la Pyramide inversée, au coeur du Carrousel du Louvre, le centre commercial installé au pied du célèbre musée, dans le 1er arrondissement de la capitale. Le décor de ce magasin de 750 mètres carrés est semblable aux autres points de vente de la marque : un design très épuré qui mélange le verre, le métal, le bois naturel, dans des tons assez neutres qui font ressortir les différents modèles exposés.

Au premier niveau, tous les produits peuvent être testés. Les clients peuvent également, via le site Internet, prendre rendez-vous avec un vendeur qui les guidera dans leurs achats. Pour la première fois dans le monde, un Apple Store propose un espace consacré à l'iPhone (le téléphone portable multifonctions d'Apple) : une "zone d'activation de l'iPhone", où souscrire un abonnement auprès de l'un des trois opérateurs français qui distribuent le modèle, les vendeurs se chargeant de la mise en route du mobile. Et, bien sûr, un large choix de logiciels est disponible dans la boutique XXL du Carrousel du Louvre.

Un grand escalier en verre permet d'accéder au deuxième niveau du magasin, spécialisé dans les services. Un "genius bar" y occupe une bonne place. Pas question d'y consommer un petit noir ou une chope de bière. Au comptoir du bar d'Apple ne sont délivrés que des conseils pour bien utiliser son Mac, son iPod ou son iPhone ! On peut aussi y déposer un appareil défectueux. La réparation sera effectuée sous 24 heures, promet la marque à la pomme, qui tempère aussitôt : dans la plupart des cas.

Parmi les autres services disponibles, des "coaches" se proposent d'aider (moyennant 99 euros d'abonnement, pour un an) les utilisateurs d'ordinateurs Mac à tirer le meilleur parti de leur machine. Des ateliers devraient par ailleurs voir le jour, autour des nouveaux produits et des logiciels professionnels développés par Apple.

Avec l'ouverture de ce 277e Apple Store, l'entreprise de Steve Jobs affiche de grandes ambitions. Même si la marque refuse de le confirmer, d'autres boutiques devraient ouvrir prochainement en France. Le deuxième magasin français est attendu... à Montpellier. Un autre pourrait aussi ouvrir ses portes dans le quartier de l'Opéra, à Paris.

Au cours du troisième trimestre, les ventes dans les boutiques Apple à travers le monde ont représenté presque 20 % du chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise, qui s'est élevé à 9,87 milliards d'euros.

"L'Europe est la région du monde, en dehors des Etats-Unis, où Apple se développe le plus vite. Alors que nous renforçons notre présence en France, nous nous attendons à accroître notre part de marché encore plus vite", explique Ron Johnson. "J'ai l'impression de bien connaître la France. Au cours de ces trois dernières années, j'ai passé un temps considérable à visiter presque toutes les villes de ce pays", s'amuse-t-il.

Plus de 150 personnes ont été engagées pour animer la première boutique de l'Hexagone. Des "spécialistes", des "genius", des "créatifs", des "concierges" (pour orienter le client ou l'aider à porter ses emplettes jusqu'aux caisses) ou des "experts en iPhone", reconnaissables à la couleur de leur tenue. Petit cadeau de bienvenue : les 5 000 premiers visiteurs recevront un T-shirt spécialement dessiné pour l'ouverture du magasin parisien.
Joël Morio

En 2009, le marché du luxe devrait se contracter de 8 %

Lu dans le journal Le Monde du 29 octobre 2009
En 2009, le marché du luxe devrait se contracter de 8 %

Chiffre d'affaires mondial. Selon une étude publiée mi-octobre par le cabinet de conseil en stratégie Bain & Company, le marché mondial du luxe devrait se contracter de 8 % en 2009 par rapport à l'année précédente, à 153 milliards d'euros.

Géographie. En Amérique du Nord, qui représente près du tiers du marché mondial, le chiffre d'affaires du secteur devrait plonger de 16 % en 2009, selon Bain. En Europe (38 % du marché) et au Japon (12 %), les ventes devraient respectivement baisser de 10 % et de 8 %. Dans la région Asie-Pacifique (hors Japon), elles devraient en revanche augmenter de 10 %, grâce, notamment, à la Chine continentale, où la croissance du marché est évaluée à 12 %.

Produits. Selon Bain, le secteur des montres et de la joaillerie devrait être le plus touché avec une baisse estimée à 18 %, devant les vêtements (- 11 %). Les ventes de sacs, chaussures et accessoires devraient de leur côté afficher un recul limité de 1 %.

Les créations de la maison, jugées trop "bling bling", par certains correspondent moins à l'air du temps.

Lu dans le journal Le Monde du 29 ocotobre 2009
A la recherche d'un nouveau souffle, Versace supprime le quart de ses effectifs
LE MONDE | 29.10.09 | 15h23 • Mis à jour le 29.10.09 | 15h23



Après Burberry, qui pourrait supprimer 540 emplois, Prada, qui a annoncé, il y a une quinzaine de jours, des mesures de chômage partiel pour ses usines italiennes, Chanel, qui n'a pas renouvelé 200 contrats à durée déterminée, c'est au tour de Versace de tailler dans ses effectifs. Environ 350 postes seront supprimés sur les quelque 1 300 que compte à ce jour la maison de luxe italienne.

Le plan de restructuration de Versace prévoit la réorganisation de son réseau de distribution. Certaines boutiques pourraient être fermées ou tout du moins relocalisées et redimensionnées pour devenir rentables.

Les réductions d'effectifs ne devraient pas trop concerner le personnel en contact avec les clients ou les équipes de création afin de "ne pas affecter la qualité du service et du produit", assure-t-on dans la maison.

"Les conditions de marché sont difficiles à cause de la crise financière mondiale et le groupe s'attend à enregistrer une perte en 2009. Aucune entreprise ne peut permettre à une situation de ce type de perdurer, surtout si l'on considère les prévisions de stabilité (du marché) pour 2010", a indiqué le directeur général du groupe, Gian Giacomo Ferraris, qui est arrivé à la tête de l'entreprise en juillet.

Déjà, en 2008, le groupe a accusé une perte de 400 000 euros qui pourrait atteindre 30 millions d'euros en 2009. Le chiffre d'affaires de Versace, qui s'élevait à 336,3 millions d'euros en 2008, devrait tomber à 273 millions d'euros cette année, soit une chute de plus de 18 %.

Versace souffre, comme beaucoup d'autres marques de luxe, de l'atonie des ventes, qui est particulièrement marquée aux Etats-Unis. Les difficultés touchent notamment l'activité des grands magasins, où les ventes accusent une forte chute. "La baisse est beaucoup moins sensible dans les 86 boutiques en nom propre de la marque", assure un porte-parole de Versace. Le groupe a pâti toutefois de la fermeture de ses trois points de vente au Japon.

La maison a dû également faire face à la faillite du groupe Ittierre, qui détenait la licence de la marque Versace Jeans. Le groupe s'est vu ainsi privé d'une source importante de revenus. Il devrait néanmoins pouvoir à nouveau compter dessus en 2010, alors qu'il vient de confier à Swinger la gestion de cette licence.

En 2010, Versace s'attend à une stagnation de ses ventes et à une progression à un chiffre en 2011. L'entreprise table sur un retour à la rentabilité la même année.

Les difficultés de Versace ne constituent pas vraiment une surprise. La griffe ne s'est en effet pas complément remis de la mort brutale, en 1997, de son fondateur, Gianni Versace. En 2004, Giancarlo Di Risio avait été appelé à la tête du groupe pour le restructurer. Il était parvenu à redresser la barre, mais il a quitté la société il y a quelques mois. Il aurait tiré les conséquences de certains désaccords avec la famille Versace sur la marque du groupe. Celle-ci possède encore l'intégralité du capital de la maison. Toutefois, Donatella Versace, la soeur de M. Versace, qui a pris la direction de la création de la maison, ne détient qu'environ 20 % des actions, tandis que la fille de celle-ci, Allegra, l'héritière de Gianni, en possède la moitié.

"Depuis quelques années, Versace ressemble à un yacht à la dérive qui ne sait pas trop quel cap prendre", juge Mark Tungate, auteur de l'ouvrage Le Monde de la mode, stratégies (et dessous) des grandes marques, d'Armani à Zara, dont la version française vient de sortir aux éditions Dunod.

Les créations de la maison, jugées trop "bling bling", par certains correspondent moins à l'air du temps. "Versace symbolise le luxe ostentatoire, un peu flashy, qui n'épouse plus le goût actuel où le noir et le classique dominent", observe Mark Tungate. "La griffe ne peut pas s'appuyer sur un savoir faire ancestral comme d'autres maisons de luxe", note-t-il par ailleurs.

Pourtant la marque conserve des atouts. "Dans les marchés en forte croissance comme en Chine, les consommateurs restent attachés à des vêtements qui expriment leur réussite, leur statut social", note Mark Tungate. La griffe, qui a su nouer des rapports étroits avec le monde du "show-biz" où elle bénéficie d'une image très forte, doit désormais retrouver une âme.

Gian Giacomo Ferraris assure que "la réorganisation créera une plate-forme à partir de laquelle le groupe pourra croître fortement dans le futur". Celui qui arrive de la maison Jil Sander a dû gérer le départ précipité de la créatrice et a montré qu'il était capable de conduire un bateau qui avait perdu son capitaine.
Joël Morio
Article paru dans l'édition du 30.10.09

mercredi 28 octobre 2009

On ne peut pas se contenter d'acheter des emplacements. Il est aussi question d'hommes et de femmes

Lu dans le journal Les Echos le 28 octobre 2009
WOLFGANG KIRSCH PRESIDENT DU COMITE DE GERANCE DE MEDIA SATURN FRANCE
« Quand nous arrivons, les prix baissent dans la zone »

[ 28/10/09 ]

A l'occasion de l'ouverture du 32 e magasin à l'enseigne Saturn en France, le plus grand dans le secteur de l'électrodomestique dans l'Hexagone, le patron de la filiale française de l'allemand Media Saturn , nommé en juin 2009 après deux ans comme directeur général, explique aux « Echos » l'importance de cet investissement pour son actionnaire majoritaire, le groupe Metro.
Vous ouvrez demain près de Paris le deuxième plus grand magasin d'électrodomestique en Europe. Dans un marché en baisse et à l'heure d'Internet, ne s'agit-il pas d'un investissement à contretemps ?

Certainement pas. Il s'agit d'un investissement à long terme. Nous n'attendons certes pas un retour dans les douze ou vingt-quatre prochains mois, d'autant que le marché français va rester difficile en 2010. Mais nous sommes convaincus qu'il reprendra sa croissance en 2011. Et si la plupart des consommateurs vont sur Internet aujourd'hui, ils restent très nombreux à vouloir voir et toucher les produits. En France, Saturn a connu un développement bizarre avec des périodes où nos magasins progressent plus vite que le marché et d'autres où ils sont plutôt en dessous. Ce n'est pas satisfaisant et, même si le réseau a été beaucoup amélioré, tout comme la disponibilité des produits, notre enseigne reste beaucoup trop faible, avec une part de marché moyenne d'environ 2,5 %, au regard de la position du groupe en Europe. Avec Saturn Domus, à Rosny-sous-Bois, nous allons vraiment faire la différence.
Comment ?

D'abord par notre offre, qui présente la quasi-totalité des produits disponibles en France en électronique grand public, en informatique, en photo et en électroménager. Jusqu'au plus grand téléviseur LCD du monde, vendu près de 160.000 euros ! Ensuite, par l'accessibilité de ces produits que les visiteurs peuvent tous prendre en main. Mais surtout par nos prix. Quand Saturn arrive, les prix baissent dans la zone. C'est l'effet Robin des bois ! Notre positionnement est clair : l'enseigne n'est jamais plus chère que la concurrence, y compris dans les services. Et, grâce à un système de relevés de prix automatisé sur Internet, nos promotions sont au même prix que sur les sites marchands. C'est une exigence de tous les jours.

Quels sont vos objectifs en France ?

Cette année, notre chiffre d'affaires sera en ligne avec l'évolution du marché, en baisse de 5 % à 10 % selon les familles de produits. Notre stratégie consiste à prendre des parts de marché et le groupe assume d'avoir des pertes en France. Il s'agit de conquérir le troisième marché européen. Cependant, nous visons la rentabilité de notre activité d'ici à fin 2013, avec une cinquantaine de magasins et une part de marché moyenne de l'ordre de 6 %. La crise devrait nous y aider, car les habitudes sont en train de changer. Les hypermarchés, très agressifs, livrent sans doute leur dernière bataille sur des rayons où ils ne gagnent pas d'argent. Je me demande combien de temps leurs dirigeants et les actionnaires vont accepter cela. Comme ailleurs en Europe, le marché devrait basculer vers les magasins spécialisés, et particulièrement les plus grands d'entre eux.
Pourquoi n'avoir pas repris Surcouf pour accélérer votre développement ? Par ailleurs seriez-vous intéressé par la FNAC ?

Si nous avons été approchés, en effet, pour la reprise de Surcouf, nous ne sommes pas en contact avec la FNAC et nous ne sommes pas intéressés. Le groupe ne manque pourtant pas de liquidités pour réaliser des opérations de croissance externe. Mais il n'est pas très doué dans l'intégration d'autres enseignes ! Nous avons une culture forte, très décentralisée, à l'opposé de celles dont on parle. Or, on ne peut pas se contenter d'acheter des emplacements. Il est aussi question d'hommes et de femmes. Il ne faut jamais dire jamais, mais nous avons déjà beaucoup de travail pour mettre en place le concept Saturn en France.
PROPOS RECUEILLIS PAR ANTOINE BOUDET, Les Echos

mardi 27 octobre 2009

Immobilier commercial à New York : Sur Broadway, entre la 72e rue Ouest et la 86erue, la baisse de prix est de 24 % à 293 dollars le pied carré 1/3 m2

Lu dans le journal Le Monde du 28 octobre 2009

reportage

Immobilier bradé, salaires en baisse : New York peine à se remettre de la crise

LE MONDE | 26.10.09 | 15h01 New York Envoyé spécial

Un an après la disparition de Lehman Brothers, l'effondrement de Wall Street et le début d'une récession mondiale, Manhattan porte encore les stigmates de la crise.

"Regardez, on ne compte plus les offres de location de bureau", dit Lena Berkmann, agent immobilier sur Amsterdam Avenue. Sur Lexington Park, sur la 7e, la 8e, les vitrines vides et les grilles de boutique baissées continuent à enlaidir les rues. A tous les carrefours, les panneaux "A louer" défigurent les premiers étages des gratte-ciel.

John, un robuste Afro-Américain vendeur de tapis d'Orient sur Madison, liquide les stocks. "Avant la crise, les gens rentraient et cédaient à une impulsion. Aujourd'hui, ils ne rentrent même plus." Alors John cède le stock : "60 % à 70 % de réduction."

New York tout entier brade. Yona, elle, ce sont ses tee-shirts "I love NY" qu'elle solde au coin de Houston et Broadway. "Le business ne va pas fort ! Mais il irait mieux si vous m'en achetiez cinq pour 10 dollars." Or sur la 5e Avenue, on en trouve à 10 dollars... les dix.

C'est dans l'immobilier que la baisse des prix devient spectaculaire. Ce merveilleux penthouse de huit pièces au 935 Park Avenue, vendu en 2005 pour 4,5 millions de dollars (3 millions d'euros), remis sur le marché à 5,9 millions de dollars en mars 2008, a fini par trouver preneur début 2009. Mais à 3,6 millions seulement (- 39,4 % par rapport au prix demandé). Moins chic, ce quatre pièces de la 79e rue Est, a été vendu pour 765 000 dollars en septembre 2008, à l'orée du crash. Deux mois plus tard, le même appartement dans le même immeuble, restait invendu à 570 000 dollars (- 25,5 %). Il a été retiré du marché en mars.

Selon Fiserv, une société spécialisée dans l'information financière, le prix médian des transactions observées à Manhattan a chuté de 21,7 % en un an à 375 000 dollars. Une nouvelle baisse de 17,4 % est attendue d'ici à juin 2011.

Les surfaces commerciales aussi se négocient à la baisse. La demande pour des locations de boutiques de vente au détail avait augmenté de manière continue (+ 54 %) entre 2001 et 2008, indique une étude de la Chambre syndicale de l'immobilier de New York avec des prix allant de 84 à 129 dollars le pied carré (0,30 m2). Aujourd'hui la demande est en baisse de 11 %, avec des prix qui ne dépassent pas 115 dollars. Bien sûr, il s'agit là de moyennes. La baisse de la demande est de 29 % dans le quartier de Flatiron (sud de Manhattan). Sur Broadway, entre la 72e rue Ouest et la 86erue, la baisse de prix est de 24 % à 293 dollars le pied carré. A l'été 2008, dans cette zone, les commerces s'écoulaient sans peine à 384 dollars. Vers Herald Square, entre la 5e Avenue et la 7e, les prix ont chuté de 23 % à 508 dollars.

Il n'y a pas que les biens immobiliers qui chutent. Les salaires aussi. Nelly a été promue à un poste de direction administrative au sein de la banque Goldman Sachs au début de l'année. Mais son salaire a baissé, et elle n'a perçu aucun bonus en décembre 2008. "C'était la crise et il fallait être solidaire avec les départements les plus touchés par l'effondrement des marchés." Nelly n'a pas protesté. Voilà quelques jours, elle a lu dans le Wall Street Journal qu'en décembre prochain, des bonus énormes allaient être distribués. Elle en a discuté avec ses collègues : tous se posaient la même question : "Aurons-nous notre part ?"

Une étude du Centre des statistiques du travail a montré qu'au premier trimestre les salaires ont baissé de 23 % à New York City, contre - 10 % seulement à Mecklenbourg (Caroline du Nord) et - 11 % à Fairfield (Connecticut). Au plan national, les salaires ont baissé de 3 %.

Curieusement, le secteur financier semble le moins touché par la crise. Certes, le New York Times rappelle de temps en temps que des traders de l'ex-Lehman Brothers sont devenus pompistes en Floride, mais Philip, spécialiste de l'analyse des risques des produits dérivés chez Calypso, assure avoir vécu la crise par journaux interposés : "Mon style de vie n'a pas changé, mes amis ont gardé leur job, mon salaire est payé." Ses bonus ont sauté en 2008, mais il s'est partiellement rattrapé en renégociant le taux de son crédit immobilier. De 6,125 %, celui-ci est passé à 5,125 %.

David, 32 ans, est le survivant d'une cellule de dix personnes spécialisée dans le financement du cinéma au sein d'une des grosses banques de la place. "Les investisseurs abondaient, on levait de l'argent facilement, mais les bons films étaient préemptés par les studios à Los Angeles. Alors, quand la crise a éclaté, les pertes sont devenues évidentes." La cellule a été dissoute, le personnel licencié, mais David est resté. Avec son ancien patron, ils se taillent une part sur le marché de la restructuration d'entreprise. "Vu le nombre de faillites, c'est là qu'est le marché. On est payé par les créanciers au pourcentage des dettes qu'on récupère." David a remarqué que ses ex-collègues se sont tous recasés dans une banque. Il en a profité lui aussi pour renégocier le loyer de son appartement sur Battery Park. De 3 000 dollars par mois, celui-ci est tombé à 2 700 dollars.

Pendant la crise, Craiglist, le site mondial de petites annonces gratuites, a doublé son audience en un an, passant de 10 à 20 milliards de pages vues. Explication : beaucoup d'Américains bradent maison, vaisselle ou ordinateur pour rembourser leurs dettes.

Yves Mamou

Fermeture de Supersport

Lu dans le journal La Voix du Nord du 26 octobre
Fin d'activité pour deux enseignes de la zone de la Porte Nord

lundi 26.10.2009, 05:01 - La Voix du Nord

 Dans la zone d'activités de la Porte Nord, difficile de raterLa Maison coloniale, en liquidation totale. Dans la zone d'activités de la Porte Nord, difficile de raterLa Maison coloniale, en liquidation totale.

| ON EN PARLE |

Le visage de la zone d'activités de la Porte Nord, à Bruay-la-Buissière, va évoluer dans les semaines à venir. ...

Première enseigne à quitter la zone : La Maison coloniale. Installé depuis huit ans à Bruay-La Buissière, avec une mitoyenneté avec l'enseigne Cuir Center, le magasin spécialisé dans la distribution de meubles asiatiques, est en liquidation totale. La fermeture définitive devrait intervenir début novembre selon la volonté de la maison mère. La reprise de l'espace par une autre enseigne du groupe Roche-Bobois auxquels appartiennent déjà La Maison coloniale et Cuir Center, n'est pas impossible.

Intersport reprend Supersport

De l'autre côté du rond-point, c'est le magasin Supersport qui fermera ses portes à la fin de l'année. Le groupe Vivarte auquel appartient l'enseigne a en effet décidé de liquider l'ensemble de ses cinquante magasins français. Mais que les passionnés de sport se rassurent, ils continueront à trouver des articles de sport à la Porte Nord. Comme cela a été le cas ailleurs, notamment à Fourmies, la société Intersport reprend le magasin. Pour l'enseigne déjà installée à Bruay, c'est l'occasion de gagner en espace. Un peu à l'étroit dans ses actuels 1 000 m², Intersport déménagera dans les 1 800 m² de Supersport fin décembre. Reste à savoir qui s'installera à l'emplacement actuel d'Intersport. •

A.-C.

Il n'y a plus l'impulsion coup de coeur de nos clients. Même chez nous, ils réfléchissent à deux fois avant d'acheter

Lu dans le journal Ouest France le 26 octobre 2009


« Bien sûr que nous n'échappons pas à la crise. La fréquentation de notre enseigne reste toujours très bonne, mais il n'y a plus l'impulsion coup de coeur de nos clients. Même chez nous, ils réfléchissent à deux fois avant d'acheter. » Gérante d'un magasin de déstockage en Ille-et-Vilaine, cette femme n'accepte de témoigner que sous couvert d'anonymat. « Ce n'est pas des choses que l'on aime étaler sur la place publique » confie-t-elle en guise d'excuses.

À l'image de sa concurrente qu'est la grande distribution, le secteur du discount n'aime pas braquer les projecteurs sur lui. Surtout quand le moral n'est plus au beau fixe.

Le panier moyen perd 0,60 €

« Sur le premier semestre 2009, le hard-discount perd en parts de marché, en fidélité et en panier moyen, précise une étude réalisée par TNS Worldpanel. Sa taille de clientèle progresse grâce au parc de magasins qui ne cesse de croître, mais la fréquence des visites stagne. Le circuit perd même du chiffre d'affaires vers des enseignes classiques. » Ce qui se traduit par une baisse du chiffre de 7 à 8 % et un panier moyen qui perd 60 centimes d'euros en passant de 23,20 € à 22,60 €. Un quasi-cataclysme pour un secteur habitué à la croissance.

Priorité à l'alimentaire

« Nos clients reviennent aux besoins primaires : manger, boire, se laver »,explique Marceau Vidrequin, patron fondateur des solderies Bravo les affaires. « Le reste devient moins prioritaire : la décoration, l'ameublement, les loisirs... » D'ailleurs confronté à ces changements de comportement et à des problèmes internes, son groupe a été placé en redressement judiciaire.

Et sur le marché de l'alimentaire, le discount doit aussi faire face à l'offensive des nouvelles marques de distributeurs (MDD) des grandes enseignes telles que Carrefour, Auchan, Leclerc. « Leur poids dans le chiffre d'affaires des enseignes n'a jamais été aussi élevé : 32,3 %, confirme TNS Worldpanel. Les MDD sont maintenant présentes sur de nombreuses catégories de produits et restent une arme de conquête et de fidélisation de la clientèle des enseignes et permettent de concurrencer fortement le hard discount. »

Exemple avec Véronique, mère de famille rennaise croisée dans les rayons de Carrefour : « J'avais l'habitude de faire certaines courses chez Lidl pour le prix et d'autres chez Carrefour pour la qualité et les marques. Mais, aujourd'hui, Carrefour propose, sur un même produit, plusieurs gammes de prix. Ça m'évite des allers-retours. » Et même chez Carrefour, elle dépense moins. « Que de l'indispensable... » De fait, la grande distribution souffre aussi de la crise avec une chute de 13 à 14 %.

Autre facteur que subit le discount : « la multiplication des soldes flottants », explique Marceau Vidrequin. « Avant, il y avait deux grandes périodes dans l'année. Aujourd'hui, il y en a toute l'année. » Le consommateur devient chasseur de bonnes affaires et va là où son porte-monnaie sera le moins délesté. Et ce n'est plus le privilège du discount.

Samuel NOHRA.

lundi 26 octobre 2009

Les consommateurs se replieront sur des produits "de qualité, utiles,

Lu dans le journal Le Monde du 24 octobre 2009
Le patron de Tod's voit la sortie de crise pour le luxe
LE MONDE | 24.10.09 | 14h52 • Mis à jour le 24.10.09 | 19h34

L'une des plus grandes figures du patronat italien, Diego Della Valle, propriétaire du groupe de luxe Tod's, reste assez confiant sur la sortie de crise du secteur. "Je rentre d'Asie. En Chine, en Corée, à Hongkong, les affaires sont excellentes", explique-t-il au Monde. Au point que son groupe confirme son projet d'ouverture d'une dizaine de magasins sur ce continent en 2010. "Voire plus", en fonction des résultats du premier semestre.
En 1978, Diego Della Valle, fils et petit-fils de cordonniers de la région des Marches (Italie), s'inspire du mocassin de conduite automobile pour créer "Il Gommino", dont la semelle est hérissée de 133 picots. Le groupe Tod's détient aussi les marques de chaussures Hogan, Roger Vivier, et les vêtements Fay. Il fabrique chaque année 2,5 millions de paires de chaussures.

Les résultats Au premier semestre, le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 359 millions d'euros (+ 3,4 %). Les chaussures ont représenté 260,9 millions d'euros (+ 7,7 %), la maroquinerie 59,2 millions (- 9,5 %) et les vêtements 38,5 millions (- 1,6 %).

Les marchés En Italie, les ventes semestrielles ont progressé de 10,1 %, à 200,5 millions d'euros. Dans le reste de l'Europe, elles se sont établies à 77,6 millions d'euros (en baisse de 7 %) et à 22,9 millions d'euros (- 23,6 %) en Amérique du Nord. En Asie, elles se sont élevées à 58 millions d'euros, en hausse de 12,7 %.


Le marché des chaussures et de la maroquinerie de luxe semble imperméable à la crise. Celle-ci n'a jusqu'à présent guère affecté les résultats du groupe : au premier semestre, les ventes ont continué à croître (+ 3,4 % à 359 millions d'euros), comme le résultat net (+ 2,9 %). "On commence à voir un début de retournement positif aux Etats-Unis et en Europe", souligne même M. Della Valle.

Mais "le marché du luxe ne sera plus le même après la crise". Les consommateurs ne seront plus d'humeur à acheter n'importe quoi à des prix extravagants. Ils se replieront sur des produits "de qualité, utiles, iconiques, conçus avec une part de rêve, surtout s'ils les paient cher".

"Capacité d'expansion"

Si la crise a mis à terre (Ferré) ou fragilisé (Cavalli ou Prada) plusieurs géants du luxe en Italie, Tod's compte "grandir grâce à sa propre capacité d'expansion, sans acheter qui que ce soit". Ce qui ne l'a pas empêché de prendre en mai 5,9 % des grands magasins américains Saks Fifth Avenue, "à un prix très correct", afin de "profiter de la reprise quand elle arrivera". Ou encore 2,6 % de l'opticien italien Safilo, qui vient de passer sous pavillon néerlandais.

Face aux difficultés financières très graves que traverse l'industrie textile italienne, le PDG de Tod's estime que l'Etat devrait aider en priorité ces petites et moyennes entreprises, qui jouent un rôle "d'ambassadeur" de l'Italie dans le monde entier.

Quant à la nouvelle législation transalpine sur le made in Italy, le patron de Tod's y voit une "opportunité très forte pour la maroquinerie et les chaussures", une garantie de qualité "au même titre que le made in France l'est pour les parfums", dit celui qui met un point d'honneur à fabriquer tous ses produits dans la Péninsule.

Tod's étant coté à la Bourse de Milan, Diego Della Valle n'est guère disert sur les prévisions financières du groupe. Tout au plus concède-t-il qu'il réalisera "une bonne année 2009", dans des conditions difficiles, si le deuxième semestre confirme l'élan du premier.

De 2003 à 2008, son chiffre d'affaires est passé de plus de 500 millions d'euros à plus de 700 millions, tandis que son résultat brut d'exploitation (Ebitda) croissait de 113 millions d'euros à 156 millions.

Seule la marque de chaussures Roger Vivier reste dans le rouge. "Nous avons réalisé d'importants investissements pour ouvrir nos propres points de vente, explique-t-il. C'est une marque qui fait rêver, il faut prendre le temps avant qu'elle soit rentabilisée." Si les deux marques Tod's et Hogan ont bien résisté à la crise, la griffe Schiaparelli, rachetée par le groupe, restera encore "un rêve dans le tiroir pendant au moins deux ou trois ans, le temps de rentabiliser Roger Vivier avant de la relancer".

Le patron de Tod's se consacre aussi à d'autres affaires familiales. Avec son frère Andréa, il est propriétaire de l'équipe de football de Florence - la Fiorentina. "L'objectif est de ne pas perdre d'argent", pas d'en gagner. "Tod's occupe tout mon temps", dit son PDG, qui se définit comme "libéral". Il est aussi impliqué dans la presse - comme actionnaire minoritaire de RCS, l'éditeur du Corriere della Sera (Milan) ou d'El Mundo en Espagne. Depuis 2000, il détient par ailleurs 0,34 % de la société éditrice du Monde.

Son autre grand projet n'est autre que la nouvelle société privée de chemins de fer, Nuovo Trasporto Viggiatori (NTV), qui doit progressivement relier Rome, Milan, Venise et Bari dès 2011. Avec Luca Cordero di Montezemolo, le patron de Ferrari, et Gianni Punzo, un entrepreneur présent dans le secteur ferroviaire, le patron de Tod's en est le premier actionnaire. Des chaussures aux trains à grande vitesse, il n'y a... qu'un pas.

Diego Della Valle, qui fut longtemps l'un des patrons les plus ouvertement hostiles au président du conseil Silvio Berlusconi, adopte aujourd'hui une approche plus nuancée. "Il a gagné les élections. Il est important qu'il puisse gouverner et arriver à la fin de son mandat. D'ici là, l'opposition, très faible, doit se reconstituer, retrouver son âme et les Italiens pourront alors choisir."
Nicole Vulser

dimanche 25 octobre 2009

Nouveau Concept Yves Rocher à Colmar rue des Clefs, presque en face de l'ancien

Styleco : sur des agglomérations de 5.000 à 20.000 habitants dont la zone de chalandise oscille entre 40.000 et 60.000 personnes

Lu dans le journal La Tribune du 14 ocotbre 2009

JL International multiplie les magasins

Depuis un peu plus d'un an, une nouvelle équipe dirigeante a repris en main la société après le départ à la retraite du fondateur.

Suite à un LMBO en deux temps engagé en 2005 et mené à terme en 2008, Jacques Baratte et ses deux associés pilotent désormais seuls JL International, après le départ à la retraite de Daniel Labatut. La transition s'est faite sans baisse de régime. Bien au contraire puisque, l'année dernière, la société a ouvert dix nouveaux magasins. Créateur et distributeur de vêtements d'entrée de gamme, JL International, né à Bordeaux en 1957, est l'un des derniers généralistes indépendants. « C'est difficile, nous essayons de jouer dans la même cour que les groupes du secteur, mais nous n'avons pas les mêmes moyens. Nous tirons notre épingle du jeu grâce à notre offre et à la situation géographique de nos magasins », précise Jacques Baratte.

exportation vigoureuse

Spécialisée dans le négoce à ses débuts, la société a créé l'enseigne Styleco au début des années 1980 et compte désormais 151 magasins dont un tiers en succursales et deux tiers en partenariat. Trois ouvertures sont encore prévues d'ici la fin de l'année. « Nous avons un plan de développement régulier mais raisonné », argumente Jacques Baratte. Sur les 50 millions d'euros de chiffre d'affaires de JL International (dont 85 % à l'export), Styleco ne représente que les trois quarts de cette somme car l'entreprise fournit aussi la grande distribution. Elle emploie 125 salariés au siège et 215 dans ses succursales. Avec l'ensemble du réseau, elle génère 600 emplois.

Styleco a judicieusement segmenté sa clientèle qu'elle cible avec ses huit marques (lire encadré). Son bureau de style qui mobilise 40 personnes conçoit chaque année deux collections principales et deux collections intermédiaires fabriquées en Chine, en Inde, au Pakistan et au Bangladesh. La layette, l'enfant et l'adolescent représentent 40 % des collections, la femme 35 % et l'homme 15 %, le tout à des prix compétitifs d'entrée de gamme mais pas de hard discount, insiste Jacques Baratte. Le panier moyen est de 30 euros pour trois articles. Les magasins de 700 m2 en moyenne sont implantés sur des agglomérations de 5.000 à 20.000 habitants dont la zone de chalandise oscille entre 40.000 et 60.000 personnes. Des secteurs qui étaient jusque-là sa chasse gardée mais sur lesquels vient désormais braconner la concurrence qui ne s'y intéressait pas.

carte de fidélité

En revanche, pour des raisons du coût d'entrée, Styleco ne peut pas s'attaquer à des agglomérations plus importantes et surtout n'est pas en mesure de se positionner à Paris ni dans la couronne parisienne. Mais l'enseigne a encore des marges de progression sur l'ensemble de la France, en densifiant sa présence et en comblant des lacunes dans le Centre et l'Est. Pour asseoir sa notoriété, Styleco fait une dizaine de campagnes de prospectus par an pour un budget global de 2 millions d'euros. Elle s'appuie aussi sur sa carte de fidélité lancée il y a deux ans, choisie par 600.000 clients. Ces outils sont plus adaptés aux moyens et à la stratégie de l'enseigne qu'une campagne télévision. n

par Claude Mandraut,