samedi 30 janvier 2010

ZADIG & VOLTAIRE, MAJE, SANDRO, COMPTOIR DES COTONNIERS, THE KOOPLES VONT TRES BIEN

Lu sur le site du journal Le Monde le 30 janvier 2010
Le prêt-à-porter français haut de gamme se joue de la crise
LE MONDE | 29.01.10 | 15h05 • Mis à jour le 29.01.10 | 15h05


C'est devenu un phénomène commercial d'envergure. Quatre marques françaises de prêt-à-porter, Zadig & Voltaire - la plus haut de gamme -, Sandro, Maje et Comptoir des Cotonniers, se sont développées au point de devenir, dans cette catégorie plutôt haut de gamme, le quatuor de tête en termes de chiffre d'affaires par mètre carré (dans cet ordre ou dans le désordre) aux Galeries Lafayette et au Bon Marché à Paris. Pas loin des scores affichés par les jeans ou les marques de luxe, les plus rentables. Dans certains grands magasins Printemps, le rayon où sont regroupées ces marques est même surnommé "l'allée du cash"...
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"Ces marques créatives, qui restent une spécificité française, se sont imposées et affichent une superbe résistance face à la crise, analyse Michel Roulleau, directeur général adjoint des Galeries Lafayette. Inspirées par la pionnière, Agnès b, qui garde une clientèle fidèle, elles ont compris que la mode n'a plus d'âge. Que les femmes de 60 ans peuvent s'habiller en jeans."

Expansion tambour battant

Christine Chapellu, directrice des achats du Bon Marché, constate que Zadig & Voltaire "marche très bien depuis quatre ans tandis que l'explosion de Sandro et Maje date de deux ans". Ces marques, "dans l'air du temps, captent une clientèle jeune et tendance".

Toutes ont mené leur expansion tambour battant. Racheté en 2005 par le japonais Fast Retailing (qui a lancé en fanfare son premier magasin Uniqlo à Paris), Comptoir des Cotonniers - la plus généraliste - bénéficie de l'assise financière d'un énorme groupe, en très bonne santé malgré la crise. Un atout pour continuer à étoffer le réseau de ses 377 magasins (dont 229 en France), dans des emplacements prestigieux comme, tout récemment, place Saint-Sulpice à Paris ; relocaliser des boutiques dans des quartiers chics ; engager d'intenses campagnes de publicité ou poursuivre l'expansion internationale.

Marianne Romestain, directeur général de Comptoir des Cotonniers, compte ouvrir 30 nouveaux magasins cette année. Avec la crise, le prix de vente des collections a été légèrement abaissé, si bien que les achats moyens en boutiques se sont tassés de 100 à 95 euros.

Frédéric Biousse et Elie Kouby, tous deux ex-Comptoir des Cotonniers qui ont rejoint la direction générale et la direction commerciale de Sandro, Claudie Pierlot et Maje en juillet 2007 (en y prenant 15 % du capital) ont adopté une stratégie contracylique en pleine crise. Sandro a multiplié ses magasins, de 7 fin 2006 à 140 aujourd'hui, dont l'essentiel a été réalisé en 2008. "Avec la crise, il y a eu des opportunités à saisir dans l'immobilier commercial", explique M. Biousse. Le résultat avant impôt a atteint 15 % du chiffre d'affaires, qui a été multiplié par sept pendant cette période.

Une internalisation des stocks, une nouvelle gestion financière et le recrutement de 300 personnes ont dopé le groupe, dont les collections sont dessinées par la fondatrice Evelyne Chetrite (qui conserve 60 % du capital). Le succès est là : la marque a lancé une ligne pour homme et s'attaquera bientôt aux enfants avec Claudie Pierlot. Affaire de famille encore, Maje, créée par la soeur d'Evelyne Chétrite, Judith Milgrom, avait démarré plus tôt que Sandro son expansion internationale. En 2010, Maje, qui propose une mode plus rock, plus bobo, vise un volume d'affaires équivalent à celui de Sandro (110 millions d'euros).

Affaire de famille toujours, les enfants des fondateurs de Comptoirs des Cotonniers, les frères Alexandre et Raphaël Elicha, ont lourdement investi pour lancer, mi- 2008, The Kooples, qui compte déjà près de 40 boutiques. Si Comptoirs se targue de vêtir la mère et la fille, The Kooples habille les couples branchés. Monsieur et Madame en général. "C'est un des concepts les plus nouveaux de la mode, tout comme Uniqlo et ses vêtements classiques de qualité, pas cher", reconnaît M. Biousse.

Dans cette compétition à laquelle se livrent les tenants de la mode haut de gamme, Zadig & Voltaire déteste être comparé "à des marques du Sentier", dit-on sans rire au sein du groupe. On croirait presque y déceler une de ces querelles babyloniennes que Zadig, le héros de Voltaire, avait le secret d'expédier, n'étant point jaloux de ses rivaux.
Nicole Vulser
Article paru dans l'édition du 30.01.10

vendredi 22 janvier 2010

LE BHV FERME DES MAGASINS

Lu sur le site du journal Le FIGARO le 22 janvier 21010
21/01/10 16:33
Le BHV a fermé sept magasins sur treize en quatre ans

La filiale des Galeries Lafayette renonce à son concept «déco» et ferme ses deux magasins ouverts à Bordeaux et Rosny 2. L’enseigne peine à enrayer ses pertes.

Cela devait être «un pas supplémentaire dans la rénovation du BHV», selon son président Paul Delaoutre. Las, les deux magasins BHV Déco ouverts en 2006 à côté de Bordeaux et à Rosny 2 (Est de Paris) vont fermer faute d’avoir fait leurs preuves. «L’objectif de chiffre d’affaires était atteint mais pas la rentabilité», explique une porte-parole. Les 108 salariés vont se voir proposer des opportunités de reclassement en interne ou à l’extérieur.

La filiale des Galeries Lafayette peine toujours à trouver la recette du succès. Dans le rouge depuis 2003, l’enseigne axée sur la maison reporte chaque année sa perspective de retour à l’équilibre. Le groupe ne l’attendrait plus avant 2010 ou 2011. Dans cette perspective, il poursuit une sévère cure d’austérité qui aura sacrifié plus de la moitié des points de vente BHV en quatre ans. Sur treize magasins en 2006, il n’en restera plus que six, après les fermetures de Caen et Strasbourg en 2006, Villeneuve-la-Garenne en 2007, Créteil et la rue de Flandres à Paris en 2008, puis les deux annoncées ce jeudi.

En 2008, le chiffre d’affaires de l’enseigne avait reculé de 4,6%. L’année de crise qui vient de s’achever n’a pas dû arranger la tendance. Seul le navire amiral de la rue de Rivoli à Paris compense ces piètres performances. L’ouverture il y a trois ans d’un magasin dédié à l’homme à côté a semble-t-il porté ses fruits. Reste à trouver la solution pour que l’enseigne ne soit plus un boulet pour le groupe Galeries Lafayette. La CGT «condamne l’absence de projet d’avenir ambitieux pour l’entreprise et l’absence d’investissement hormis les magasins de Parly II et Monthléry».

Florentin Collomp

PIER IMPORT CEDE 20 MAGASINS A ATMOSPHERES

Lu suR le site du journal Le Figaro le 22 janvier 2020
Pier Import cède ses magasins
AFP
21/01/2010 | Mise à jour : 16:33 | Ajouter à ma sélection
Vingt magasins de la chaîne française de décoration et d'ameublement Pier Import ont été cédés à une autre enseigne de décoration alors que les 22 autres ont été placés en liquidation, a indiqué le tribunal de commerce de Bobigny, confirmant une information du Figaro.

Le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a rendu mercredi son jugement sur Pier Import et s'est prononcé pour un plan de cession partiel. Le groupe qui compte quelque 380 salariés était en redressement judiciaire depuis le 2 septembre.
Atmosphères, groupe spécialisé dans la décoration, a repris 20 magasins et leur stock ainsi les 142 salariés rattachés à ces boutiques, indique le jugement, dont l'AFP a obtenu une copie.

Le 27 août, Pier Import Europe et Pier Import Distribution avaient annoncé que compte tenu des résultats des huit premiers mois de l'année et des perspectives, la société avait déposé une déclaration de cessation des paiements.

jeudi 21 janvier 2010

COMMERCE DRIVE

Lu sur le site du journal LE MONDE le 21 janvier 2010
Le "drive", un système de commerce en ligne rentable pour les supermarchés
LE MONDE | 20.01.10 | 15h11 • Mis à jour le 20.01.10 | 15h11


Ni tout à fait des cyberventes ni tout à fait des achats traditionnels, les courses alimentaires en "drive in" seraient-elles "la" solution pour que la grande distribution alimentaire prenne enfin une part significative dans le commerce en ligne ? Alors que la consommation reste déprimée, ces achats, qui permettent à un client de commander ses marchandises sur Internet avant d'aller les chercher déjà empaquetées dans une zone dédiée, connaissent un succès inattendu.

Auchan, l'une des premières enseignes à avoir lancé ce concept en 2004 au travers d'une filiale, Auchan Drive, a récemment annoncé le doublement des effectifs de la société. En pleine crise de l'emploi ! Aujourd'hui 22 hypermarchés du groupe sont équipés d'un "drive" et d'autres magasins devraient proposer le même service cette année.

Voyant que l'engouement des clients pour ce nouveau mode d'achat est loin d'être éphémère, les autres enseignes ont suivi le mouvement, parfois à marche forcée. Chez Systeme U, après des tests en 2008, 200 magasins se sont équipés d'un service drive et ce nombre devrait doubler d'ici à 2011. Chez Leclerc, où il n'existe pas à proprement parler de site Internet marchand, le groupe s'est équipé d' Express Drive E. Leclerc , des zones réservées à des achats commandés sur le Web, à côté de ses magasins. Il en existe aujourd'hui 32, et 15 ouvertures sont prévues en début d'année.

Intermarché, entame, lui, le déploiement de ce système avec un objectif de 400 commandes par semaine pour un panier moyen à 75 euros. Enfin, le géant Carrefour "souhaite se positionner sur ce marché en France, avec un lancement envisagé de Carrefour Drive courant 2010".

La technique des drives varie d'une enseigne à l'autre. Certaines, comme Systeme U, aiguillent l'internaute vers le magasin le plus proche de chez lui. Les employés du super ou de l'hypermarché concerné sont alors ponctuellement appelés à préparer leurs commandes. D'autres, comme Auchan, ont opté pour un service spécialisé, assuré par des équipes qui gèrent, dans des entrepôts spécifiques, ces commandes particulières. Mais quelle que soit la mécanique, le mot d'ordre reste le même : offrir aux clients des produits aux mêmes prix qu'en magasin et leur faire profiter de promotions identiques.

Jusqu'ici, une telle promesse était quasiment intenable. Tenues à des contraintes de logistique - tel le respect de la chaîne du froid -, les livraisons de commandes à domicile, passées sur Internet, étaient financièrement désastreuses pour le fournisseur ou trop chères pour le client. Peu de sites marchands ont réussi à drainer des volumes significatifs et encore moins ont atteint l'équilibre financier. Avec le système de drive, c'est désormais le consommateur qui paie, sans s'en soucier, "le dernier kilomètre", le plus cher.

Pour l'heure, les volumes restent encore faibles. Ils représenteraient entre 7 % et 8 % du total des ventes faites en ligne, qui, elles-mêmes, représentent moins de 1 % du total du chiffre d'affaires du commerce alimentaire, calcule Georges Chétochine, consultant spécialisé dans la distribution. Mais, selon lui, ce type de service se développe et, d'ici trois à cinq ans, la France devrait atteindre au moins les mêmes niveaux qu'au Royaume-Uni. "Là-bas, le géant de la grande distribution Tesco réalise 11 % de ses ventes en drive", indique M. Chétochine.

Ce phénomène marque ainsi en France un changement de culture chez les distributeurs, qui considéraient souvent Internet comme un concurrent. "Avec le drive, on sait qu'on ne va pas fermer nos magasins, c'est un service en plus qui permet in fine de doper les ventes des supermarchés", explique le porte-parole de Systeme U. "Il n'y a plus de bataille entre les canaux de distribution", observe aussi Bertrand Clémencin, associé au sein du cabinet de conseil Bearingpoint, spécialiste de la grande distribution.
Claire Gatinois
Article paru dans l'édition du 21.01.10

jeudi 14 janvier 2010

CAMAIEU OUVRE TOUJOURS

Lu sur le site du journal Le Figaro le 14 janvier 2010
Camaïeu veut ouvrir 100 magasins
AFP
13/01/2010 | Mise à jour : 18:26 | Ajouter à ma sélection
Le groupe français de prêt-à-porter prévoit poursuivre sa politique de développement en 2010 et compte ouvrir près d'une centaine de magasins. L'an dernier, l'enseigne a ouvert 124 magasins et fermer 10 unités.

Le groupe a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 765,3 millions d'euros, en hausse de 8%. A surface comparable, les ventes ont toutefois reculé de 3,8%.