vendredi 28 janvier 2011

KLEPIERRE VA INAUGURER LE PLUS GRAND CENTRE COMMERCIAL EN FRANCE DEPUIS DIX ANS

lu sur le site du journal Les Echos le 28 janvier 2011
Klépierre va inaugurer le plus grand centre commercial en France depuis dix ans

Le chiffre d'affaires des commerçants locataires de la foncière, spécialisée en immobilier de commerce, a progressé de 1,2 % l'an dernier. Les loyers perçus ont atteint 728 millions d'euros (en part du groupe), soit une progression de 0,8 %.
...suite dans le journal Les Echos...

LES ENSEIGNES SPECIALISEES DEMANDENT UNE BAISSE DES LOYERS

lu sur le site du journal Les Echos le 28 janvier 2011
Les enseignes spécialisées demandent une baisse des loyers

La fédération Procos, qui regroupe 35 % des enseignes spécialisées françaises, estime que la hausse du nombre des projets de centres ou parcs commerciaux excède celle de la consommation. D'où une baisse des rendements des magasins.
suite dans le journal Les Echos...

LA FRANCAISE DES JEUX MET L'ACCENT SUR SON RESSEAU DE DISTRIBUTION

lu sur le site du journal Les Echos le 28 janvier 2011
La Française des Jeux met l'accent sur son réseau de distribution
Premier opérateur de jeu en France, l'ex-Loterie nationale a franchi, pour la première fois en 2010, la barre des 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Tout en tirant parti de l'ouverture du marché des jeux en ligne, la FDJ voit ses points de vente progresser.
Ecrit par
Antoine BOUDET

L'idée selon laquelle les Français tenteraient davantage leur chance au jeu par temps de crise semble se vérifier au vu des 10,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisés en 2010 par la Française des Jeux (FDJ). Une somme record pour le premier opérateur français de jeu.

Christophe Blanchard-Dignac, le PDG de l'entreprise publique de jeux, s'est félicité de cette hausse de 5,5% de l'activité l'an dernier. D'autant plus qu'elle est portée, pour l'essentiel, par le réseau des 35.800 points de vente (tabacs, bars-tabac, presse...) proposant les produits de la FDJ dans 12.138 communes. «C'est une bonne nouvelle. Nos joueurs sont restés fidèles au réseau alors même qu'il n'a été question l'an dernier que d'ouverture du marché des paris sportifs et du poker sur Internet», souligne le patron de la FDJ dans un entretien aux «Echos».

L'opérateur de jeux pouvait avoir quelques craintes après avoir constaté au terme d'une étude sur le taux d'équipement de ses joueurs en accès Internet qu'ils étaient un peu plus équipés que la moyenne des Français.
Des clients fidèles

Pourquoi sont-ils restés fidèles au réseau? «Pour ses attraits de proximité, de convivialité, de services», insiste Christophe Blanchard-Dignac, «agréablement surpris» par la croissance de plus de 40% des paris sportifs dans les quelque 24.700 points de vente qui en proposent et où la FDJ conserve son monopole. A 1,142 milliard d'euros, dont 91 millions sur Internet, les paris sportifs ont franchi le seuil du milliard d'euros dans le réseau, séduisant 2,9 millions de parieurs, la FDJ comptant au total 27,8 millions de clients.

L'activité loterie est restée dynamique, à 9,409 milliards d'euros (+ 2,1%), grâce aux jeux de grattage en hausse de 10,6%, à 4,290 milliards. Après son lancement en 2009, le Cash réalise à lui seul 1,189 milliard. Il devient, du même coup, le 3e jeu de la FDJ.
Un seul vendredi 13 en 2010

Selon Christophe Blanchard Dignac, les raisons du succès sont triple : «Il est nouveau, il est simple et lisible, et il permet de redistribuer 75 % des mises avec des gains jusqu'à 500.000 euros.» Les jeux de tirage, en revanche, sont à la peine, avec un chiffre d'affaires en recul de 3,7%, à 3,490 milliards. Mais il n'y avait qu'un vendredi 13 en 2010 contre trois l'année précédente. Pour 2011, le groupe, qui prévoit d'investir 170 millions d'euros dans son réseau d'ici à 2015, espère une augmentation de 3 % des ventes.
A. BO.

H & M DECOIT EN FIN D'ANNEE

lu sur le site du journal LSA le 28 janvier 2011
H&M déçoit en fin d'année
Le 27 janvier 2011 par Marie Cadoux


Le suédois H&M a annoncé jeudi des bénéfices en hausse de 14% en 2010. Le numéro trois mondial de l’habillement, derrière l’espagnol Inditex et l’américain Gap a vu son bénéfice net augmenter de 2,1 milliards d'euros. Des résultats tirés par une nouvelle hausse du chiffre d’affaires : les ventes ont augmenté de 7% par rapport à l’exercice précédent.En revanche, le quatrième trimestre est jugé décevant par les analystes. Entre septembre et novembre, les ventes ont progressé de 6% contre une hausse attendue de 8%. Le bénéfice a reculé de 11%. En 2010, H&M, a ouvert 218 boutiques, moins que son objectif initial de 240 ouvertures, à cause de la crise de l'immobilier commercial en Europe du Sud. En 2011, H&M prévoit de se lancer dans cinq nouveaux pays : la Roumanie, la Croatie, Singapour, et sous franchise le Maroc et la Jordanie.

LA FRANCHISE CONTINUE DE SEDUIRE

lu sur le site du journal LSA le 28 janvier 2010
La franchise continue de séduire
Le 27 janvier 2011 par Jérôme Parigi


A un peu moins de deux mois de l’ouverture de la 30ème édition de Franchise Expo Paris, qui se tiendra du 20 au 23 mars à la Porte de Versailles, les organisateurs du salon et la Fédération française de la franchise (FFF) ont présenté un premier bilan économique et une étude sur la création d’entreprises menée par l’Ifop qui semble démontrer que le secteur a plutôt bien traversé la crise. Côté bilan , le nombre de franchiseurs a augmenté de 7,5 % avec un total de 1472 franchises recensées en 2010 (soit 103 nouvelles enseignes) quand le nombre de franchisé a cru de 8,2 % à 55 871.
Le chiffre d’affaires global du secteur (47,6 milliards d’euros en 2009), qui ne sera connu que dans quelques semaines, « devrait être en progression », estime selon Chantal Zimmer, la déléguée générale de la FFF. De fait, les autres indicateurs déjà connus sont positifs. Selon les relevés internes de la fédération (déclaratifs), le chiffre d’affaires médian du franchisé est ainsi passé de 440 000 euros en 2009 à 510 000 euros l’an dernier. Les effectifs dans les points de vente ont également progressé passant en moyenne de 6 salariés en 2009 à 7 salariés en 2010. Avec 48% des franchisés qui affirment avoir créé au moins un emploi depuis juin 2009.
Une étude menée en janvier 2011 par l’Ifop pour Franchise Expo Paris-IFOP intitulée « Regards croisés jeunes/seniors sur la création d’entreprise » vient compléter ce tableau positif. Selon elle, contrairement à une idée reçue qui veut que les Français soient très sceptiques par rapport à la valeur travail et à l’esprit d’entreprise, 54 % des jeunes (18/30 ans) et 48 % des seniors (45/60 ans) ont déjà pensé à créer leur entreprise. 33 % des jeunes et 28 % des seniors disent bien connaître le modèle économique de la franchise et, parmi eux, 37 % des jeunes et 23 % des seniors se verraient certainement ou probablement créer leur entreprise en recourant à la franchise. Leurs principales motivations ? Bénéficier de l’image de marque d’une enseigne forte pour les jeunes candidats entrepreneurs (43 %) et profiter de l’accompagnement et du soutien d’un réseau pour les seniors (39 %). Leurs secteurs de prédilection ? Les services, la décoration et l'équipement de la maison, la mode et l'équipement de la personne, mais aussi le commerce alimentaire qui résiste bien à la déferlante des services.

AUCHAN LANCE "A2PAS" UNE NOUVELLE ENSEIGNE DE PROXIMITE A PARIS

lu sur le site du journal LSA le 28 janvier 2011
Exclusif LSA : Auchan lance « à2pas », une nouvelle enseigne de proximité à Paris
Le 27 janvier 2011 par Jean-Noël Caussil


Pro-xi-mi-té. Quatre syllabes qui résonnent comme un nouvel Eldorado à (re)conquérir. Auchan s’apprête à lancer un nouveau magasin alimentaire de proximité à l’enseigne « à2pas » à Paris. Le projet, piloté par la branche Auchan Super, et son département « Nouvelles pistes », devrait voir officiellement le jour début février. Si Auchan se refuse à tout commentaire, hormis celui de reconnaître l’existence prochaine « d’une annonce concernant une ouverture à Paris », on peut, sans risque de se tromper, imaginer un concept donnant la part belle à une offre de « prête à consommer ». Le nom de l’enseigne lui-même laisse davantage supposer un format de « convenience » (dépannage). D’autant, d’ailleurs, que le groupe dispose d’un parc assez conséquent de magasins Simply Market dans la capitale. Et même d’un Simply City, ouvert boulevard des Batignolles depuis 2007. Quoi qu’il en soit, implantation parisienne oblige, « à2pas » sera bien évidemment d’une surface de vente limitée, bien inférieure aux 4000 m² d’Auchan City, dont l’ouverture est prévue à Tourcoing, début avril. Si l’on y ajoute Fredi (concept d’abord testé en Alsace en 2005, puis de nouveau en 2009 en région parisienne, avant d’être ensuite abandonné) ou plus récemment Partisans du Goût, au sein du Chronovillage de Halluin, dans le Nord, en novembre dernier, c’est le signe, très clair, qu’Auchan entend multiplier les tests afin d’être bien certain de ne pas rater le train de la proximité, comme il a pu, autrefois, rater celui du hard-discount. Certains vétérans, en interne, doivent se mordre les doigts d’avoir abandonné la branche proximité de Docks de France, lors du rachat de 1996. Mais il n’est finalement jamais trop tard pour bien faire.

vendredi 21 janvier 2011

QUAND LES NOUVELLES TECHNOLOGIES S'INVITENT DANS LES MAGASINS

lu sur le site wwww.memoclic.com

Au train où vont les choses, le tactile a de fortes chances de s’inviter dans la plupart des usages, et celui concernant le shopping a de fortes chances de voir cette nouvelle technologie s’inviter dans son univers. Aussi n’est-il pas étonnant de voir cet équipementier sportif se doter d‘écrans à surfaces tactiles pour faire office de présentoir.






Imaginez les avantages que pourraient présenter une généralisation de ces présentoirs du futur. Possibilité de tout savoir sur un produit (images, vidéo, présentation 3D…), meilleure gestion des stocks pour le magasin (produit non affiché si épuisé par exemple), commande et essai rapide pour le client… découvrez la vidéo de présentation de ce présentoir signé Adidas. C’est en anglais mais suffisamment visuel pour comprendre l’intérêt du tactile dans ce domaine.



Et au menu des nouveautés technologiques que l’on trouvera demain en magasin, il y a :

la possibilité de bientôt payer avec son téléphone mobile (certains y ont d’ailleurs déjà accès)
la meilleure gestion des stocks de marchandises en voie d‘être périmées grâce à une puce RFID
un système d’analyse de la peau de client(e)s qui souhaitent tester des produits de beauté
des cabines d’essayage intelligentes qui proposent des informations complémentaires sur les produits que vous essayez
des robots pour vous guidez aux produits que vous recherchez
des guides pour vous indiquer les places libres dans les parkings de grands centres commerciaux (existe déjà)

Les hommes d’aujourd’hui vont aimer le shopping de demain.

APRES UN DEBUT TIMIDE, LES SOLDES D'HIVER SONT BIEN ENGAGEES

lu sur le site du journal Les Echos le 21 janvier 2011

Après un début timide, les soldes d'hiver sont bien engagés
Selon les professionnels, la première semaine de rabais a généré, notamment pour l'équipement de la personne, une hausse d'environ 5 % des ventes par rapport à la même période de soldes de l'an passé. Avec une prime à la province.
Ecrit par
Philippe BERTRAND



Après les difficultés rencontrées en décembre par les distributeurs en raison de la neige, les experts s'interrogeaient sur le résultat des soldes d'hiver qui ont démarré le 12 janvier, il y a une semaine. Assisterait-on à des achats de rattrapages de la part des consommateurs qui n'auraient pas pu passer entre les flocons à Noël ou bien verraient-on les ventes se tasser sous l'effet d'une conjoncture globale morose ?

Les premières indications données par les professionnels sont positives. Globalement, la tendance fait état de ventes en hausse de 5 % par rapport à celles réalisées au début de la même période de soldes de l'année précédente. Un résultat toutefois obtenu par des chemins différents selon le type de magasins et leur implantation géographique. « Si les premières données provisoires pointent bien une hausse de 5 %, nous avons constaté que les soldes avaient plutôt démarré timidement les premiers jours », explique Jean-Marc Genis, délégué général de la Fédération des enseignes de l'habillement. « La première tendance était plutôt à -5 %, c'est durant le week-end qu'elle s'est inversée. » Le représentant des grandes marques textiles comme Celio, H&M ou Zara a également noté de meilleures performances en province qu'à Paris.

Un phénomène que relève aussi Christophe Cann, directeur des ventes France des Galeries Lafayette. « Peut-être est-ce la conséquence du fait qu'à Paris, les intempéries ont été moins pénalisantes, la plupart des clients se déplaçant en transport en commun. ». Selon lui, qui affiche également pour son réseau une hausse globale de 5 % avec un démarrage immédiat le premier jour, un effet de rattrapage de ventes perdues à Noël a pu jouer hors de la capitale. Chez le voisin du boulevard Hausmann, à Paris, le Printemps, on annonce une progression de 6 % à Paris comme sur l'ensemble de la chaîne.

De son côté, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) confirmait les premiers résultats positifs des soldes avec une hausse de 1,5 % de l'activité économique le premier jour et de 5,1 % sur la période allant de mercredi à dimanche dernier.
L'e-commerce enthousiaste

Comme à l'accoutumée, ce sont toutefois les sites de e-commerce qui se montrent les plus enthousiastes. Ainsi, BrandAlley annonçait sans vergogne une hausse de 100 % de son activité le premier jour pour un panier moyen de 76 euros. La Redoute affichait, elle, toujours pour le coup d'envoi, une commande par seconde. Rappelons que la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) pronostiquait début janvier que deux internautes sur trois participeraient aux soldes du commerce électronique avec un budget moyen de 180 euros.

Pour François Saugier, directeur du pôle mode et sport d'Amazon France, les prévisions sont en passe d'être tenues. « La période des soldes sera notre deuxième meilleur mois de l'année. ». La première semaine confirme aussi le chiffre attendu de 10 millions de visiteurs uniques du 12 janvier au 25 février. François Saugier note la hausse des clients hommes et, en dehors de l'équipement de la personne, secteur phare des soldes, de bonnes performances en électronique grand public et en produits culturels. Annonçant une seconde vague de rabais allant jusqu'à 90 %, il est optimiste sur la fin de la période, tout comme les professionnels des réseaux en dur.
P. B., Les Echos

mercredi 19 janvier 2011

ZARA ET LA LEGENDE D'ORTEGA

lu sur le sita du journal Les Echos le 19janvier 2011
19/01/11 | 07:00 | Philippe Escande
PAR PHILIPPE ESCANDE
Zara et la légende d'Ortega

l'espagnol a redéfini les règles d'une industrie

ECRIT PAR

Philippe ESCANDE
Editorialiste

On aimerait croire qu'il avait la larme à l'oeil ce jour-là. Mais on n'en saura rien. Amancio Ortega Gaona garde pour lui ses émotions. On ne le voit jamais, il n'a jamais accordé la moindre interview. Ses photos sont rares. L'entrepreneur le plus célèbre et le plus riche d'Espagne n'aime pas se montrer ; sauf chez lui, dans son quartier général de La Corogne, petite ville perdue dans les brumes humides de Galice, la Bretagne espagnole. « Le moment est venu, écrit-il ce 10 janvier 2011, de proposer Pablo Isla, actuel directeur général, au poste de PDG à la prochaine assemblée générale. » A sa manière, sans fioriture, le vieux fondateur tire sa révérence, à soixante-quatorze ans.
Le moment est choisi. Alors que son pays s'enfonce dans l'une des pires crises de son histoire, que l'Europe sombre dans la déprime collective, sa création est au sommet. Le groupe Inditex, célèbre pour sa marque Zara, est devenu en trente ans le leader mondial de l'habillement avec plus de 5.000 magasins dans près de 80 pays, il affiche sur les neuf premiers mois de 2010 des ventes en hausse de 14 % et des profits qui bondissent de 40 %. Tout cela en tirant l'essentiel de ses ventes de cette vieille Europe fatiguée.
L'âme du chef

Une performance obtenue en dynamitant tous les dogmes de la fin du XX e siècle. Le textile est un domaine sinistré par la mondialisation ? Son groupe affiche cette année une rentabilité opérationnelle de plus de 17 %, mieux que dans l'aéronautique ou la high-tech ! L'avenir est à la spécialisation des tâches, aux uns le commerce, aux autres la conception, aux derniers la production ? Son groupe fait tout le contraire. Son site géant de La Corogne abrite un centre de design, des usines et un immense hangar de stockage et de distribution. On ne peut plus produire industriellement de vêtements en Europe ? Près de la moitié de ses produits sont fabriqués en Espagne et au Portugal, et plus encore si l'on intègre le Maroc et la Turquie.
Et puis, comme le suédois Ikea, le groupe qui lui est probablement le plus proche sur le plan de la philosophie, il a totalement contredit cette vieille idée qui veut que l'industrie soit la matrice de toute l'économie et que le service, si riche en emplois, ne peut être qu'un sous-produit. Chez Zara, ce sont justement les quelque 80.000 employés qui travaillent dans ses magasins à travers le monde qui sont à la pointe du combat.
Comme Ingvar Kamprad d'Ikea, Amancio Ortega est tombé tout petit dans le chaudron du commerce, juste après la Deuxième Guerre mondiale. Fils de cheminot, il quitte l'école à quatorze ans pour travailler comme homme à tout faire dans une boutique de vêtements du centre de La Corogne. Une existence rude qui lui apprendra les règles du commerce et le sens de la frugalité. Il emprunte en 1964 pour acheter une machine à coudre. Dix ans plus tard, l'entreprise occupe 500 personnes et ouvre son premier magasin dans la ville. La société conçoit, fabrique, distribue et vend. Il avait inventé un modèle d'intégration verticale à un moment, le tournant des années 1980, où les entreprises européennes commençaient à le remettre en cause.
Absent à l'extérieur, Ortega est omniprésent sur les planches à dessins, devant les machines et dans les magasins. Il discute de tout, avec tous. Le « circuit court » qui fera sa fortune commence par la présence physique du chef. Mais comme Kamprad et tous les autres concepteurs commerçants, c'est aussi un prédateur redoutable dont l'ambition est de déployer ses magasins sur toute la planète. L'an dernier, il a ouvert plus de 400 établissements -la plupart possédés en propre -et compte maintenir encore ce rythme de 10 % de nouvelles vitrines chaque année. La Chine est évidemment la première visée. Avec ses huit marques, il peut multiplier les implantations au même endroit.
Le client aux commandes

Pourquoi s'acharner sur ce modèle d'intégration si coûteux ? Après tout, son principal concurrent, le suédois H & M, ne s'embarrasse pas de ce scrupule et a depuis longtemps confié toute sa production à des sous-traitants asiatiques. Pour coller à la mode, répond Ortega dans sa biographie : « Nous pouvons créer une collection en quatre semaines, voire en deux si le marché l'exige. » Et en changer aussi vite si cela ne marche pas. Le coeur du système Zara est là : c'est le client qui fait le produit. Le cycle est le suivant. Les stylistes élaborent les classiques deux collections annuelles en s'inspirant plus ou moins des défilés et tendances de la saison. Mais seules de petites quantités sont produites et rapidement testées dans les magasins. Dès lors, ce sont les commerciaux qui entrent en scène. Certains sillonnent les magasins des filiales pour interroger le personnel sur les réactions des clients, leurs goûts, leurs déceptions, leurs désirs. D'autres sont basés au siège et restent en contact perpétuel avec les hommes de terrain. Ils partagent leur bureau avec les stylistes et passent les ordres : rallonger les robes, ajouter des bretelles, changer la couleur. Les dessinateurs s'exécutent, la fabrication suit. Et puis, deux fois par semaine, les magasins passent commande des réassorts. Ils sont livrés le lendemain, toujours en petites quantités. C'est ce que les analystes appellent le modèle « demand pull », tiré par la demande. Autre avantage, ce système crée une forme d'effet rareté qui pousse à l'achat (demain il n'y en aura plus !) et il évite de se voir contraint de solder les invendus.
La logistique au coeur

Mais pour parvenir à une telle flexibilité, il ne suffit pas d'avoir des usines de l'autre côté de la rue, il faut surtout une infrastructure logistique hors du commun. Celle-ci a été mise au point sur le modèle de Toyota. Les sites de La Corogne sont reliés par plus de 200 kilomètres de souterrains qui alimentent un centre logistique totalement automatisé. Chaque point de l'Europe est servi en moins de 24 heures. Un autre centre de distribution géant a été implanté en 2005 dans la banlieue de Madrid : 180.000 mètres carrés, 70 quais de chargement !
Une hypercentralisation qui répond à l'extrême décentralisation de la décision, ramenée au plus près du client. Cet impératif d'une logistique sans faille a deux contraintes. Elle est gourmande en capitaux (espace de stockage, coûts de transport, y compris l'avion) et convient moins bien dès lors que l'on s'éloigne du coeur. Certains produits sont fabriqués en Asie, expédiés en Espagne, avant de repartir en avion vers des magasins de Hong Kong ou Shanghai. Il faut alors réinvestir lourdement, ce qui est en cours, pour ne pas se faire distancer par un H & M très offensif en Asie.
Ce modèle très sophistiqué survivra-t-il au départ du maestro Ortega ? Ce qui est certain, c'est que, sous la conduite de Pablo Isla, un surdoué de quarante-six ans ancien président d'Altadis (tabac), la société a déjà beaucoup évolué. Notamment dans les deux domaines clefs d'aujourd'hui, le développement en Chine et en Amérique latine et la vente sur Internet. C'est toujours un défi, même pour un Galicien laborieux, de bâtir dans la durée quand on produit de l'éphémère.
pescande@lesechos.fr blogs.lesechos.fr/escande

Chiffres clEFs Points forts Points faibles
Chiffre d'affaires (9 mois 2010) : 8,9 milliards d'euros (+14 %).
Profit net : 1,2 milliard (+40 %).
Marques : Zara (66 %),Massimo Dutti, Pull & Bear, Bershka, Stradivarius, Oysho, Zara Home, Uterque.
Effectif : 92.000 personnes.Leader mondial.
Présence dans 77 pays.
Logistique.
Piloté par la demande.-Trop dépendant du marché espagnol.
-Distribution en Asie.
-En retard sur Internet.
Les Echos

mardi 18 janvier 2011

ARNAUD MULLIEZ : " JE CROIS FORTEMENT QUE LE COMMERCE DEMAIN SERA MULTICANAL"

lu sur le site du journal Les Echos le 18 janvier 2011
Arnaud Mulliez (Auchan) : «Je crois fortement que le commerce de demain sera multicanal»
A l'occasion des 50 ans du distributeur, Arnaud Mulliez, président du conseil de surveillance d'Auchan France, analyse l'évolution de la distribution et des habitudes de consommations au cours des dernières décennies. Il et évoque aussi l'avenir du secteur et de son groupe.
Ecrit par
Philippe BERTRAND

Comment allez-vous célébrer les 50 ans d'Auchan?

Nous allons célébrer tout au long de cette année du cinquantenaire les générations Auchan, les générations d'actionnaires, de clients, de collaborateurs. En interne, nous allons par exemple installer dans chaque magasin une frise relatant les 50 moments-clefs de l'histoire du groupe. Nous allons aussi lancer une consultation interne pour relooker la signature de groupe Auchan. Il y aura également un concours entre les hypermarchés des 12 pays sur le plus beau plateau saisonnier. En matière de développement durable, chaque hypermarché plantera 50 arbres dans son environnement. Nous allons aussi lancer un appel à 50 projets pour demain à destination de la jeunesse par le biais des Fondations Auchan et Simply Market et proposer à chacun de nos collaborateurs de donner une heure à une association. Notre cinquantième anniversaire, c'est aussi et surtout l'occasion de s'appuyer sur notre histoire, sur 50 ans de commerce, d'innovation, de nous remémorer ce qui a fait notre succès tout en nous projetant vers l'avenir.
En tant que président du conseil de surveillance d'Auchan France, mais aussi en tant que fils du fondateur Gérard Mulliez, quel phénomène vous a le plus frappé dans l'évolution de la distribution et de la consommation au cours des dernières années?

Je ne peux pas parler pour mon père. Je n'ai pas son recul. Mais je me souviens très bien du premier magasin de 600 m2, créé en 1961 à Roubaix, dans le quartier des Hauts Champs, que je fréquentais avec ma mère. L'évolution que je trouve la plus notable est celle du nombre de foyers en France. En 1968, on en comptait 15,8 millions. Il y en avait 25 millions en 2006. Avec une augmentation sensible du nombre de foyers monoparentaux. Cela a modifié les comportements en termes de consommation. Cela joue sur les logements, plus petits, comme par exemple sur les appareils électroménagers qui doivent être adaptés à une famille plus restreinte. Très concrètement, auparavant, on ne vendait que des rôtis de 1 kilo. Aujourd'hui, nous en proposons de 400 grammes. L'autre grande évolution est celle de la part de l'alimentation dans le budget. Sur la même période, nous sommes passés de 27% à 15%. C'est dû en partie aux politiques que nous avons conduites (magasins sur le modèle «Tout sous le même toit», prix discount... ), mais aussi à la hausse des dépenses contraintes. Le logement, la téléphonie, pèsent de plus en plus sur le pouvoir d'achat. De mon point de vue, le plus grand des problèmes actuels est le logement. Sinon, on sent un intérêt croissant des consommateurs pour le mieux-vivre, le développement durable, l'attention portée à la mobilité, au gain de temps. Autant de tendances auxquelles nous nous efforçons de répondre.
Pensez-vous que ces évolutions sociétales modifient les habitudes en matière de consommation ?

On nous demande chaque année de baisser les prix. On peut se demander si le consommateur ne va pas s'interroger demain sur la qualité intrinsèque des produits. En réaction à ces inquiétudes, on commence à observer le développement des produits bio ou équitables. Mais l'attitude du Français est schizophrène: il se lève le matin citoyen mais se couche le soir très consommateur, à la recherche du meilleur prix. Nous constatons une segmentation des consommateurs. 25% de la population a vraiment des difficultés quotidiennes pour vivre. C'est à eux que nous proposons des fruits et légumes à moins de 1 euros. Mais nous devons aussi satisfaire ceux qui ont moins de problèmes. Nous avons vu en 2010 qu'une partie de clients avait constaté avoir moins souffert de la crise que prévu et avait recommencé à consommer en recherchant des produits de proximité et de meilleure qualité. La difficulté est cependant que ce même consommateur fait des arbitrages. Il peut rechercher un premier prix sur certains produits tout en achetant un produit haut de gamme dans un autre rayon. Autre changement: le consommateur est de plus en plus informé. Il échange ses expériences avec d'autres à travers les réseaux sociaux, établit des comparaisons. Cela renforce la concurrence, mais la surinformation peut aussi freiner l'acte d'achat. Je pense que, dans cet ordre d'idées, il y a des petites bulles de rejet qui vont éclater.
Pensez-vous qu'avec les évolutions sociologiques, le format hypermarché est toujours le format clef de la distribution ?

Chez Auchan, nous sommes persuadés que oui. Une récente enquête de Familles rurales conclut que les supermarchés sont moins chers que les hypermarchés, mais elle n'est pas représentative. Elle porte sur 35 produits, alors que dans nos hypermarchés, il y a parfois plus de 100.000 références. Nous avons la conviction que le grand format est pertinent parce qu'il permet, justement, de présenter toute la gamme des produits que recherchent les différents consommateurs: les premiers prix, les produits à marque de distributeur, les marques nationales, mais aussi les gammes plus pointues comme le bio, les produits locaux, que chaque magasin développe, ou même des produits qui se rapprochent du luxe. Nous avons besoin de place pour exprimer toute cette offre. Les hypers proposent une solution globale, une vision panoramique. C'est leur atout. L'hypermarché, c'est aussi le lien et la mixité sociale, l'endroit où l'on peut rencontrer d'autres gens. Les centres commerciaux sont, eux, devenus des centres de vie, avec un offre commerciale, mais aussi une offre culturelle. Et cela reste une valeur forte que n'a pas le e-commerce. Ceci dit, je crois fortement que le commerce de demain sera multicanal. Les consommateurs seront en permanence connectés. Ils pourront, avec les smartphones ou les tablettes, préparer leurs courses à tout moment, comparer les prix, rechercher les promotions. Une photo ou un scan permettra d'accéder à l'intégralité de la fiche produit. Il faut s'y préparer.
Avec le recul, estimez-vous que le modèle d'actionnariat familial d'Auchan a permis le développement auquel le groupe pouvait prétendre ?

Ce modèle, qui se traduit dans nos pratiques par le partage de l'avoir, du savoir ou du pouvoir, a fait ses preuves. Bien sûr, dans notre histoire, nous avons connu des échecs, notamment à l'étranger: la Thaïlande, le Mexique, les Etats-Unis, le Maroc ou, plus récemment, Dubaï. Nous avons eu aussi raison trop tôt sur le hard discount avec Miniper 1000 Hyper. Je regrette également la complexité de nos systèmes d'information. Mais cela ne remet pas en question notre philosophie qui est basée sur l'homme. Notre réussite en Russie est due à un pionnier, Jean Mailly. La Chine, c'est Christian Clerc-Batut. Le drive a été imaginé par un chef de secteur l'un de nos employés de Leers. Je ne suis absolument pas pour la croissance externe à tout prix. La croissance verticale est dangereuse. Elle épuise les pays qui sont le socle de votre activité et que l'on ponctionne pour aller ailleurs. Pour le reste, très tôt, Gérard Mulliez, qui est quelqu'un de très généreux, a voulu partager la réussite d'Auchan. Il a instauré la participation en 1968, l'intéressement en 1972 et l'actionnariat salarié en 1977. Aujourd'hui, Nous sommes restés propriétaires de notre entreprise. C'est une sécurité. Nous pouvons travailler sereinement sur le moyen et le long terme. Quand on est en Bourse, on peut commettre plus d'erreurs parce qu'on peut toujours les réparer en faisant appel au marché. Mais l'entreprise appartient aussi à ses salariés actionnaires, 137.000 personnes au total, qui détiennent 13% du capital. Nous avons toujours voulu partager le pouvoir et il y aura toujours cela chez Auchan: chez nous, chacun peut aussi accéder aux plus hautes fonctions. Chacun à son niveau dispose d'une autonomie qui le responsabilise et qui rend son métier intéressant. Nous voulons être une pépinière d'entrepreneurs. Je crois à la sentence de Napoléon: «L'art d'être tantôt très prudent et d'être tantôt très audacieux est l'art de la réussite».
N'avez-vous aucun regret et, vous qui le connaissez mieux que quiconque, qu'est-ce qui frappe le plus Gérard Mulliez dans l'évolution de la société ?

Mon regret, c'est que nous n'ayons pas pu, ou pas su prendre le temps, de mieux parler de nos métiers, de notre métier, trop souvent caricaturé. S'agissant de mon père, je ne veux pas parler à sa place, mais je sais qu'il est toujours soucieux du développement de la personne et est très frappé par la violence et l'anonymat qui règnent dans notre société.
Pensez-vous que Auchan a encore en France un potentiel de développement ?

Bien sûr. Particulièrement dans le grand ouest, en Bretagne et dans la région parisienne. Nous espérons d'ailleurs que la réforme en cours des règles de l'urbanisme commercial facilitera notre implantation dans ces zones. Et puis, il y a nos nouveaux métiers du e-commerce qui vont aussi se développer.
PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE BERTRAND

LA FREQUENTATION DES CENTRES COMMERCIAUX S'EST ERODEE EN 2010, MAIS PAS LEUR CHIFFRE D'AFFAIRES

lu sur le site du journal LSA le 18 janvier 2011
La fréquentation des centres commerciaux s'est érodée en 2010, mais pas leur chiffre d'affaires
Le 18 janvier 2011 par Daniel BICARD


Si la fréquentation s’est légèrement érodée, le chiffre d’affaires a finalement résisté. Tel est, en résumé, le bilan annuel de l’année 2010 établi par le Conseil National des Centres Commerciaux (sur la base d’un panel de 99 centres commerciaux). En cumul 12 mois l’indice de fréquentation s’établi en effet à 98,7. Soit une perte de 1,3%. Tandis qu’en parallèle sur l’ensemble de l’année 2010, l’évolution du chiffre d’affaires (estimation encore provisoire) devrait s’établir à + 1,2%. «On assiste donc à une déconnection entre le nombre de visite et le chiffre d’affaires, commente Jean-Michel Silberstein, délégué général du CNCC. Un peu comme si chaque visite devenait plus utile et génératrice de chiffre. Grâce, notamment, à une préparation des achats par la consultation et la comparaison sur les sites de e-commerce ».

Ce bouclage «en positif » réjouit en tous cas Eric Ranjard, le président du CNCC : «quand on pense à l’accumulations d’événements de l’année écoulée, notamment les grèves et les intempéries. Sans parler de la concurrence soutenue des commerces de proximité et de l’e-commerce ».

Le CNCC a également fait le point sur l’indice de fréquentation de décembre, mois fortement perturbé par les épisodes neigeux. Qui là encore s’en tire « pas si mal » puisque cet indice s’établissant à 97,8 fait donc état d’un recul de fréquentation de 2,2%. D’autant que «décembre 2010 comptait certes autant de jours ouvrables et deux vendredis en plus que décembre 2009. Mais un samedi en moins, le jour de Noël, souligne Jean-Michel Silberstein. Si les jours précédant ce 25 décembre ont été affectés par la neige, on a assisté à un phénomène de rattrapages d’achats inhabituel entre Noël et le Jour de l’An ».

Enfin, le CNCC a donné des premiers éléments de bilan sur les premiers jours de soldes (comparant le même jour/ la même période à un an d’intervalle entre 2009 et 2010). La fréquentation s’est ainsi accrue de 1,5% le premier jour des soldes. Et a même bondi de 5,1% du mercredi 12 janvier au dimanche 16 janvier (soit les 5 premiers jours).

lundi 17 janvier 2011

LES DISTRIBUTEURS DES PAYS EMERGENT PROGRESSENT DANS LE CLASSEMENT MONDIAL

lu sur le site du journal Les Echos le 17 janvier 2011
Les distributeurs des pays émergents progressent dans le classement mondial
Ecrit par
Philippe BERTRAND

Les distributeurs des pays émergents progressent dans le classement mondial

Si la quatorzième édition du classement des 250 plus grands distributeurs mondiaux que vient de publier le cabinet Deloitte confirme le poids des enseignes traditionnelles du secteur, il souligne la montée en puissance de leaders nationaux dans les pays émergents.

La tendance est affirmée avec l'arrivée du chinois Bailian, à la 70 e place, du brésilien Pao de Açucar (groupe Casino) à la 72 e ou encore celle du mexicain Chedraui à la 219 e.

Pour 2010, les cinq premiers champions de la distribution restent les mêmes (voir graphique) : l'américain Wal-Mart, le français Carrefour, l'allemand Metro, le britannique Tesco et l'autre géant d'outre-Rhin Schwartz, plus connu sous sa marque Lidl. Auchan se classe 15 e, Leclerc 22 e, Casino 26 e et Intermarché 27 e. Mais, indiquent les experts de Deloitte, « pour la première fois les cinq premiers ont légèrement sous-performés en termes de chiffre d'affaires et de résultat par rapport au Top 250 ».

La faute à la crise qui pénalise les marchés domestiques de ces leaders mondiaux, a ux Etats-Unis et en Europe occidentale notamment. Antoine de Riedmatten, associé chez Deloitte, indique, en se projetant vers l'avenir, que « le poids de la Chine sera de plus en plus important et le rééquilibrage avec les Etats-Unis encore plus probant ». « Dans les pays développés, avec le vieillissement de la population, la consommation dépendra de l'efficacité du système de retraites », estime-t-il.
Les Echos

SOLDES: UN PREMIER BILAN MOROSE

lu sur le sitdu journal Les Echos le 17 janvier 2011
Soldes : un premier bilan morose, sauf pour le luxe et internet

Cinq jours après le démarrage des soldes d'hiver en France, le premier bilan se révèle morose pour les ventes des grandes enseignes d'habillement, tandis qu'internet et le luxe tirent leur épingle du jeu

NOUVEAU PRESIDENT DE LA FEDERATION DES ENSEIGNES DE L'HABILLEMENT

lu sur le site du journal LSA le 17 janvier 2011
Christian Pimont (Celio), nouveau président de la Fédération des enseignes de l’habillement
Le 17 janvier 2011 par FLORENT MAILLET


Presque deux ans après le décès de Lucien Odier, début 2009, la Fédération des enseignes de l’habillement (FEH) a un nouveau président. Le président du groupe Celio, Christian Pimont, a en effet été désigné lors du dernier comité directeur de la FEH, tandis que Jean-Marc Genis reste président exécutif de la Fédération, qui rassemble toutes les enseignes de l’habillement françaises et étrangères. La FEH représente 400 entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de 19 milliards d’euros. "Son élection intervient dans une période de grands enjeux pour notre profession: changement d'habitudes de consommation, alourdissement de la fiscalité frappant le commerce et hausse des matières premières", souligne la FEH dans un communiqué

COMMERC DETAIL : RECUL DE L'ACTIVITE EN VOLUME EN DECEMBRE

lu sur le site du journal LSA le 17 janvier 2011
Commerce de détail : recul de l'activité en volume en décembre
Le 17 janvier 2011 par Olivier COSTIL


L’activité commerciale s’est sensiblement repliée en décembre, selon les données provisoires de l'enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France. Les chiffres d’affaires en volumes corrigés des variations saisonnières et jours ouvrables ont reculé de 2,3%, après la forte progression du mois précédent. Les ventes de produits alimentaires se sont repliées de 2,0%. Les volumes de produits industriels se sont contractés de 2,8% ; cette baisse d’ensemble a été néanmoins limitée par le rebond des ventes d’automobiles neuves (+8,3%) et la hausse dans les livres-papeterie (+3,2%). Le petit commerce a accusé un retrait de 3,7%. Les ventes de la grande distribution se sont globalement effritées (-0,4%) ; la progression des supermarchés (+1,2%) et des grands magasins (+0,7%) a été compensée par le repli des hypermarchés (-1,4%) et de la vente à distance (-1,5%)

jeudi 6 janvier 2011

SOLDES D'HIVER : LES FRANCAIS DEPENSERONT PLUS, EN MOYENNE 433 €

lu sur le site du journal LSA le 6 janvier 2011
Soldes d’hiver : les Français dépenseront plus, en moyenne 433€
Le 05 janvier 2011 par Sylvie Lavabre



Selon la nouvelle étude commanditée par Kelkoo et réalisée par le Centre for Retail Research, les consommateurs français, devraient être les plus dépensiers d’Europe durant les soldes d’hiver avec un panier moyen de 433 euros par personne, pour un montant total de 26,73 milliards. La majorité des pays européens étudiés devrait connaître une croissance positive à un an en ce qui concerne les soldes d’hiver, et la France ne fait pas exception. Les prévisions de dépenses sur la période laissent entrevoir une croissance de 1,8% (470 millions d’euros) par rapport à 2010, qui permettrait au commerce de détail français d’atteindre la 4e place européenne, derrière l’Allemagne (3,6%), l’Espagne (2,5%) et le Danemark (2%). Le commerce en ligne devrait afficher un résultat de 2,71 milliards d’euros sur la période, avec 10% du budget « soldes » dépensé sur le net. Une croissance de 32% (650 millions d’euros) par rapport à l’année précédente. Le total des achats réalisés en France à Noël et pendant les soldes d’hiver représenterait 89 milliards d’euros, soit 1,2% (1,10 milliard d’euros) de croissance comparée à 2010. Les soldes de janvier compteraient ainsi pour 30% des dépenses totales en période de fêtes, le taux le plus important d’Europe.

mercredi 5 janvier 2011

LES CENTRES COMMERCIAUX ONT EVITE LE PIRE, MALGRE LES EPISODES NEIGEUX AYANT COMPLIQUE LES DEPLACMENTS

lu sur le site du journal Les Echos le 5 janvier 2011


05/01/11 | 07:00 | Philippe Bertrand
Les centres commerciaux ont évité le pire, malgré les épisodes neigeux ayant compliqué les déplacements
Les difficultés de circulation dues à la neige ont pénalisé les centres commerciaux périphériques, mais pas autant qu'ils pouvaient le craindre.
Ecrit par
Philippe BERTRAND


On a cru un moment qu'ils figureraient au rang des principales victimes des troubles climatiques de fin d'année. Le premier épisode neigeux, le 8 décembre, avait eu, en effet, pour épicentre, l'un des plus grands d'entre eux, Vélizy II, au bord de la désormais célèbre nationale 118, à l'ouest de Paris. Il semble qu'en réalité les centres commerciaux aient réussi à surmonter l'épreuve. Situés le plus souvent en périphérie des villes, ils étaient les victimes toutes désignées des difficultés de circulation provoquées par les intempéries, surtout, le 18 décembre, dernier samedi avant Noël. D'autant plus que depuis quelques mois déjà, on constate une érosion structurelle de leur fréquentation, pendant d'un regain d'intérêt pour la proximité.

Selon Jean-Michel Silberstein, délégué général du Centre national des centres commerciaux (CNCC), le pire a été évité et, en réalité, le bilan global, même si le traitement des chiffres n'est pas terminé, s'avère relativement positif. « Nous pouvons dire ouf ! Par rapport à ce que l'on a pu craindre un moment, les choses se sont plutôt bien passées », commente le responsable. « Même si cela n'a pas été aussi bien qu'on l'avait imaginé au départ », ajoute-t-il néanmoins.

La météo et les problèmes de livraison qu'elle a entraînés ont dans un premier temps appauvri l'offre des magasins, mais « il y a eu un phénomène de rattrapage entre Noël et le 31 décembre », poursuit-il.
Pas d'impact réel

Les difficultés de transport, elles, n'ont pas eu un impact réel sur les ventes. « Il ne faut pas oublier, explique Jean-Michel Silberstein, que les intempéries ont empêché les gens résidant en périphérie de se rendre en centre-ville. Or il y a beaucoup plus de gens en périphérie, notamment en région parisienne, qu'en centre-ville. On a donc constaté un report de certaines dépenses sur les centres commerciaux, lesquels, en périphérie, font office de magasins de proximité. » Les premières estimations pointeraient une baisse, tout de même, de l'ordre de 2 % de la fréquentation, mais une stabilité, voire une très légère hausse, du chiffre d'affaires des centres commerciaux (0,5 % ou 1 %). Les plus petits (un hypermarché et une quarantaine de boutiques) et les plus grands, dotés d'enseignes au fort pouvoir d'attraction, auraient particulièrement tiré leur épingle du jeu.

Cependant, la baisse de la fréquentation de ces temples du commerce et des grands hypermarchés qui en sont souvent la locomotive se poursuit.
P. B., Les Echos

mardi 4 janvier 2011

MEME PESSIMISTES, LES FRANCAIS CONTINUENT DE CONSOMMER

lu sur le site du journal Les Echos le 4 janvier 2011
Même pessimistes, les Français continuent de consommer
L'indicateur mesurant le moral des ménages a chuté de 3 points en décembre, selon l'Insee. Pour autant, les Français ont continué de consommer au quatrième trimestre. Les premiers mois de l'année risquent d'être plus durs.
Ecrit par
Frederic SCHAEFFER

C'est un paradoxe bien français. Nous comptons parmi les Européens les plus pessimistes mais également parmi ceux dont le niveau de consommation se tient le mieux. Cela était déjà visible pendant la crise, cela se constate également en phase de redémarrage. Coup sur coup, les Français viennent d'envoyer deux signaux confirmant ce paradoxe : lundi 4 janvier, les constructeurs automobiles se félicitaient de leurs chiffres de ventes de décembre, les clients s'étant rués chez les concessionnaires pour profiter de la fin de la prime à la casse. Et pourtant, l'Insee a annoncé, mardi 5 janvier, une rechute du moral des ménages sur le même mois.

L'indicateur résumé de leur opinion sur la situation économique a chuté de 3 points par rapport à novembre, mettant fin à quatre mois de progression. A - 36 points, il reste très inférieur à sa moyenne de longue période (- 19 points) et se démarque de celui des chefs d'entreprise qui, lui, est revenu au-dessus de son niveau moyen à mesure de la reprise économique.
Près de trois ans à des niveaux très bas

Au cours de 2010, le moral des ménages aura fait du Yoyo : « Il a connu un bon début d'année, les premiers signes de reprise de l'activité et de l'emploi permettant de retrouver un peu d'espoir collectif au sortir de la plus grande crise de l'après-guère, rappelle Exane-BNP Paribas. Puis l'été a été dur, avec beaucoup de flou sur la réforme des retraites et un certain creux conjoncturel. Jusqu'à décembre, les choses allaient mieux : le chômage s'est stabilisé, l'inflation reste sous contrôle et les mesures d'austérité épargne pour le moment la classe moyenne. » Le mois dernier, les ménages ont été un peu plus pessimiste sur leur situation personnelle future et sur l'évolution à venir du niveau de vie général. Au final, le moral termine l'année à un niveau nettement inférieur à celui de janvier. Et même s'il est assez volatil, « cela fait désormais près de trois ans qu'il évolue à des niveaux très bas », constate Xerfi.

Malgré cela, la consommation a jusqu'à présent fait preuve de résistance. Elle a globalement tenu le choc de la crise (+0,6 % en 2009) et devrait afficher une hausse moyenne de 1,7% en 2010, selon l'Insee. Une progression à mettre en parallèle avec les gains de pouvoir d'achat, dans un contexte d'endettement relativement faible des ménages.
Vers de « faibles gains de pouvoir d'achat »

Reste que « tant que la confiance ne sera pas revenue, on ne pourra pas espérer de franc redémarrage de la consommation, poursuit Xerfi. Or cette dernière représente 60% de notre économie. Il est donc illusoire d'escompter le retour à une croissance forte sans des dépenses de ménages dynamiques ». Pour 2011, les économistes anticipent en moyenne une hausse de 1,3% de la consommation, loin du rythme d'avant crise (de l'ordre de 2% à 2,5% par an).

« La consommation est vraisemblablement restée solide au quatrième trimestre mais devrait subir début 2011 les effet de l'extinction de la prime à la casse , estime BNP-Paribas. Plus généralement, les faibles perspectives de créations d'emplois, le maintien de l'inflation à un niveau relativement élevé et le resserrement de la politique budgétaire n'autoriseront que de faibles gains de pouvoir d'achat. » En cela, l'enquête de l'Insee sur le moral des ménages reflète un certain réalisme des Français : 2011 devrait être une nouvelle année de convalescence pour l'économie.
FREDERIC SCHAEFFER

DISTRIBUTION : PREMIER BILAN CONTRASTE POUR LA CONSOMMATION DE FIN D'ANNEE

lu sur le site du journal Les Echos le 4 janvier 2011
04/01/11 | 19:50 | mis à jour à 20:02 | Philippe Bertrand
Distribution : premier bilan contrasté pour la consommation de fin d'année
Les distributeurs ont rattrapé la dernière semaine de 2010 les méventes dues aux chutes de neige. Mais le chiffre d'affaires du mois de décembre semble tout juste stable. Chez les restaurateurs, le bilan est contrasté, même si les réveillons se sont bien passés
Ecrit par
Philippe BERTRAND


Les résultats des ventes de Noël ne donneront pas envie aux distributeurs de faire sauter les bouchons des dernières bouteilles de champagne en stock. Mais pas de quoi, non plus, noyer son chagrin de commerçant dans l'alcool. «La tendance est plutôt positive», dit-on à l'unisson chez Leclerc comme chez Auchan ou Système U, qui parle de «légère progression», en précisant aussitôt «pour l'alimentaire».

Nul part, les chiffres ne sont encore consolidés, et les groupes cotés , Carrefour et Casino, réservent leurs données à la publication prochaines des ventes trimestrielles. Mais, à l'évidence, s'il n'est pas question d'euphorie, les conséquences des chutes de neige dans le nord et l'est de la France ont été amorties par l'activité de la semaine du 25 au 31 décembre. «La météo s'est calmée après Noël » commente laconiquement une porte-parole de Carrefour.

Même constat chez Casino, «le retard pris en raison de la météo a été globalement rattrapé». Le distributeur stéphanois affirme déjà avoir mieux performé que la concurrence en raison de sa forte présence dans la proximité et les supermarchés, ainsi que de ses implantations plutôt méridionales. «La dernière semaine, nos importants efforts promotionnels ont aussi porté leurs fruits», ajoute un porte-parole.Dans le détail des produits, Auchan évoque une «stabilité»dans l'alimentaire, sauf pour la volaille, valeur en hausse du réveillon. Pour les articles non-alimentaires (jeux vidéo, jouets,etc.), la tendance «plutôt positive» tient d'abord aux ventes du mois de novembre...

Pour la restauration, autre secteur qui jouait gros lors des fêtes, le premier bilan est contrasté : les indépendants sont enclin à se réjouir, quand les chaînes font grise mine et pointent la neige qui a perturbé l'activité, en particulier dans les centres commerciaux. «Les deux réveillons se sont bien passés avec des taux d'occupation élevé. L'activité a été particulièrement bonne à Paris et dans les grandes villes. Les réservations de dernière minute ont permis de compenser l'impact de la météo. Le ticket moyen a légèrement baissé « mais la fin de l'année reste un moment festif», indique le syndicat patronal Synhorcat. «Décembre a été catastrophique», déclare, à contrario, le directeur général de Pomme de Pain, Pascal Humbo, dont le réseau a accusé, le mois dernier, une baisse de 2,5% de son chiffre d'affaires à périmètre comparable, alors qu'il progresse de 3% sur l'année. Chez El Rancho, le repli de l'activité atteint même 10 % avec toutefois un niveau record sur le centre commercial de Velizy (78), pour cause de fermeture des voies d'accès en raison des intempéries !
Tendance à la reprise

Le président du directoire de Courtepaille, Philippe Labbé, estime, de son côté, que sa chaîne a «bien résisté» avec une fréquentation tout juste érodée (-0,5%, en nombre de couverts) et une dépense moyenne en légère augmentation (+0,4%). «La dimension nationale de notre réseau a permis d'être équilibré mais on aurait pu faire un très bon mois de décembre», observe-t-il. Pour sa part, le président du directoire de Léon de Bruxelles, Michel Morin, souligne qu'avec le conflit des retraites et la pénurie momentanée de carburant, puis la météo défavorable en décembre, c'est l'ensemble du quatrième trimestre 2010 qui est «mauvais» avec une activité «stable» à périmètre comparable.

Dominique Giraudier, le patron du Groupe Flo, fait la synthèse. S'il confirme que «les trois premières semaines de décembre ont été difficiles, un phénomène de rattrapage entre Noël et le jour de l'An confirme une tendance de reprise de la consommation», observée depuis début août.
PHILIPPE BERTRAND, CHRISTOPHE PALIERSE, LES ECHOS

LE MORAL DES MENAGES EN BERNE EN DECEMBRE

lu sur le site du journal LSA le 4 janvier 2011
Le moral des ménages en berne en décembre
Le 04 janvier 2011 par VÉRONIQUE YVERNAULT

Pas d'euphorie malgré les fêtes de fin d'année : selon l'Insee, le moral des ménages français a replongé en décembre après trois mois d'amélioration. L'indicateur qui résume l'opinion des ménages a en effet perdu 3 points sur le dernier mois de l'année 2010, tombant à -36 (contre -19 de moyenne à long terme). Après une chute entre janvier et juillet 2010, cet indice était pourtant remonté au cours de l'automne. Les ménages sont particulièrement pessimistes quand à leur situation financière personnelle ainsi que sur leur niveau de vie. De plus, ils continuent à craindre la montée du chomâge et une hausse de l'inflation. Une vision morose de l'avenir qui, si elle se traduit par une baisse de la consommation, pourrait conditionner la prévision de croissance de 2% en 2011 confirmée ce mardi par le ministre du Budget, François Baroin.

LE SECTEUR DE L'ELECTRONIQUE BIEN ORIENTE

lu sur le site du journal LSA le 4 janvier 2011
Le secteur de l'électronique bien orienté
Le 04 janvier 2011 par Olivier COSTIL


L’activité en valeur des entreprises du secteur de l’électronique de la Fédération des Entreprises Internationales de la Mécanique et de l’Electronique (Ficime), progresse de près de 7% au second semestre 2010 par rapport au second semestre 2009. Le secteur de l’électronique grand public poursuit sa progression, soutenu principalement par le marché des téléviseurs (effet TNT, Led, 3D) ; L’électronique professionnelle reste également bien orientée. Celui de la photo voit son activité se stabiliser. Le carnet de commande progresse de 5% à 10% ; en revanche les effectifs des entreprises ont continué de diminuer (-3%). Pour le premier semestre 2011, l’activité en valeur devrait rester bien orientée : le chiffre d’affaires devrait croître de 4% et les prises de commandes augmenter pour la moitié des entreprises. Plus de 80% des entreprises prévoient une stabilité de leur effectif (et des embauches pour 40% d’entre elles). Les entreprises du secteur électronique grand public prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires pouvant aller jusqu’à 5% et la majorité d’entre elles tablent sur une légère hausse du carnet de commandes. Elles envisagent également une stabilité des effectifs voire une reprise des embauches au cours de ce semestre. Les entreprises du secteur électronique professionnelle misent également sur une hausse de leur chiffre d’affaires de 5% à 10%. Les entreprises du secteur de la photo voient leur chiffre d’affaires en hausse de 4%, avec des effectifs stables, voire en hausse.