mardi 27 septembre 2011

40 MAGASINS IKEA EN FRANCE EN 2020

Lu sur immobusiness (source AFP) le 27 septembre.

La filiale française du géant suédois de l'ameublement Ikea a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 6,1% à 2,42 milliards d'euros lors de son exercice 2010-11 et confirmé l'objectif de 40 magasins en 2020. "On a progressé à périmètre constant" lors de l'exercice achevé en août, a annoncé son directeur général Stefan Vanoverbeke, sans chiffrer l'évolution, alors que l'enseigne a bénéficié de la contribution des magasins de Reims et Avignon, ouverts à la fin de l'exercice précédent. Le résultat de la société, qui n'est pas cotée, n'a pas été dévoilé.
Sur les huit premiers mois de l'année, le marché français de l'ameublement a connu une croissance de 2,9%, et Ikea a progressé de "plus du double", a-t-il indiqué, citant des chiffres de l'Institut de promotion et d'études de l'ameublement (Ipea).
Ikea France a confirmé son objectif d'atteindre 40 magasins dans l'Hexagone d'ici 2020, afin de permettre à 80% de la population de se trouver à une heure d'un de ses points de vente.

L'enseigne compte actuellement 28 magasins en France. Les prochaines ouvertures prévues sont Caen en novembre, Clermont-Ferrand en 2013 et Bayonne en 2014.
Le groupe a investi plus d'un milliard d'euros en France au cours des dix dernières années, a-t-il souligné. Il devrait investir une somme d'un ordre de grandeur similaire dans le cadre de son projet d'expansion.
Par ailleurs, l'enseigne, qui fête ses 30 de présence dans en France, agrandit des magasins plus anciens.

En 2010, Ikea a conforté sa place de leader de l'ameublement en France, avec une part de marché de 17% (+0,1 point), devant Conforama 14,6% (+0,6
point) et But 10% (+0,3 point), selon des chiffres de l'Ipea.

jeudi 22 septembre 2011

LES ENSEIGNES PREFEREES DES FRANCAIS

lu sur le site RMC.fr le 22 septembre

Quelles sont les enseignes préférées des Français ?

Ce ne sont pas forcément les marques les moins chères que les Français préfèrent. C'est l'un des enseignements du palmarès annuel OC&C que nous vous dévoilons. Quelles enseignes arrivent en tête ? Réponse ici.

L'enquête du cabinet OC&C a porté sur 5.000 personnes, interrogées en juin et juillet derniers sur les enseignes visitées au cours des trois mois précédents. Les critères de sélection portaient sur les prix, la qualité et le choix des produits, le service, l'organisation des magasins ou la confiance. Les résultats montrent que les enseignes les moins chères ne sont pas forcément les plus appréciées des consommateurs. Voici le palmarès 2011:

Picard, enseigne préférée des Français

1 - Picard
Le spécialiste des surgelés, qui compte 800 magasins en France, est plébiscité pour ses produits, son assortiment et la facilité d'usage de ses magasins. Mais pas pour ses prix.
2 - Amazon
Vente sur Internet de livres, CD et DVD.
3 - Ikea
Le géant suédois reste, de loin, l'enseigne d'ameublement favorite des Français.
4 - Yves Rocher
Le fabricant de cosmétiques est l'exemple type d'un choix basé plus sur l'image de qualité que sur les tarifs des produits.

Leclerc devant Auchan et Carrefour

Dans la grande distribution en revanche, le critère financier semble être plus prépondérant. Le trio de tête est le suivant:
1 - Leclerc
2 - Auchan
3 - Carrefour
Les enseignes internet montent en flèche
Les marques purement digitales que sont Amazon, Vente Privée, iTunes (Apple), CDiscount (groupe Casino), eBay ou le Club des Créateurs de Beauté (groupe L'Oréal) figurent dans les vingt premières places du classement. Vente Privée, notamment, est aujourd'hui le premier vendeur de prêt-à-porter de France, devançant ainsi Zara.

samedi 17 septembre 2011

LE DISTRIBUTEUR AMERICAIN COSTCO ARRIVE EN FRANCE

lu sur france-soir.fr le 17 septembre 2011.
article par Thomas Morel.

Le géant américain de la distribution Costco veut faire son entrée en France. Le numéro trois de la grande distribution aux Etats-Unis a en effet mandaté un cabinet de conseil en service immobilier pour lui trouver des emplacements. Si tout va bien, la marque espère faire son entrée sur le marché français l’an prochain, avec un premier magasin, et voudrait ensuite en ouvrir deux ou trois par an. Son objectif est de couvrir toutes les grandes zones urbaines. Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Strasbourg…

Le modèle de Costco est un peu particulier. Contrairement aux distributeurs traditionnels, il ne s’agit pas simplement d’un magasin avec des rayonnages sur lesquels on se sert, mais plutôt d’un modèle proche de celui de Metro, la chaîne réservée aux professionnels. Pour entrer chez Costco, les clients doivent s’acquitter d’un droit d’adhésion. Aux Etats-Unis, il est compris entre 50 et 100 $. Ce droit leur permet ensuite de faire leurs courses dans les entrepôts de la marque. Ceux-ci sont gigantesques : en moyenne, ils couvrent une surface de 12.000 à 14.000 m2, soit au moins deux fois plus que les hypermarchés, dont la surface moyenne se situe autour de 6.000 m2 ! Autre spécificité, les entrepôts de Costco vendent absolument tout. On y trouve de l’alimentation bien sûr, mais aussi des fournitures de bureau, des produits de beauté, des articles de sport, de l’électroménager, des appareils électroniques… Les produits sont vendus en gros, ce qui permet à la marque de pratiquer des prix inférieurs à ceux de ses concurrents.

Aux Etats-Unis, le groupe est devenu un incontournable : ses 592 entrepôts génèrent un chiffre d’affaires annuel de 78 milliards de dollars (56,5 milliards d’euros) et comptent 62,6 millions de clients. Cette puissance lui a d’ailleurs permis de se développer à l’étranger. Costco est ainsi présent au Royaume-Uni, au Mexique et même en Chine, où il détient 3 entrepôts. S’implanter en France promet toutefois d’être un véritable défi. En plus d’une réglementation très stricte sur l’implantation des grands magasins, les Intermarché, Carrefour et autres Système U qui se partagent le marché français risquent bien de voir d’un mauvais œil cette nouvelle concurrence…

vendredi 9 septembre 2011

JACK WOLFSKIN OUVRE UN DEUXIEME MAGASIN A STRASBOURG

lu sur www.news-eco.com le 9 septembre 2011
Jack Wolfskin ouvre un deuxième magasin à Strasbourg et souhaite se développer rapidement en France

Jack Wolfskin, un des leaders européens en équipements outdoor (activités sportives en pleine nature), annonce l’ouverture ce jour d’un deuxième magasin, en centre ville de Strasbourg ; celui-ci intervient après le lancement en novembre 2010 d’un magasin à Paris. La marque confirme ainsi ses ambitions de croissance sur le marché hexagonal.



« Nous avons choisi Strasbourg car c’est une des villes les plus dynamiques et prometteuses en termes de sport en pleine nature, idéalement située entre vignoble, lacs et montagnes » indique Markus Bötsch, directeur des ventes du groupe Jack Wolfskin. « La France est un marché important et prioritaire que nous souhaitons adresser en même temps que de nous tourner vers la Grande-Bretagne et l’Europe de l'Est ; parallèlement, nous poursuivons notre développement en Chine, qui est déjà notre deuxième marché après l'Allemagne. »



Jack Wolfskin a ouvert ses premiers magasins en Allemagne il y a 20 ans. Ses ventes ont progressé de 25% en moyenne ces sept dernières années et totalisé plus de 300 millions d'euros l'an dernier. Pour soutenir son développement en France et profiter de ce marché prometteur, Jack Wolfskin a ouvert une filiale il y a un an, lancé un show-room, investi dans une campagne marketing dédiée avec la création d’un tout premier catalogue pour la France.



Le développement de la marque passera par l‘ouverture de boutiques en propre et le référencement chez des indépendants qui, s’ils le souhaitent, pourront avoir l’opportunité de créer leur propre magasin en franchise.



« Nous espérons ouvrir un autre magasin d’ici la fin de l’année et sommes d’ores-et-déjà en prospection pour identifier d’autres villes clés pour l’ouverture de nouvelles boutiques en 2012 », poursuit Markus Bötsch. « Par ailleurs, nous avons aussi lancé une campagne de recrutement de franchisés » conclut-il.



A propos de Jack Wolfskin - www.jack-wolfskin.com

Jack Wolfskin est à la fois l’un des principaux fournisseurs européens de vêtements, de chaussures et d’équipement dédiés aux activités de plein air, ainsi que le plus grand franchiseur de magasins de sport en Allemagne. En Europe et en Asie, les produits Jack Wolfskin sont proposés dans plus de 400 magasins franchisés ainsi que sur 4 000 points de vente. Les produits Jack Wolfskin se distinguent par leur remarquable degré de fonctionnalité et d’innovation ainsi que par leur profil intégrant fortement les attentes des utilisateurs.
Jack Wolfskin, qui a su, au cours de ces dernières années, lancer avec succès de nombreux produits et matériaux nouveaux, détient également plusieurs brevets concernant diverses technologies adaptées aux vêtements, aux sacs à dos et aux tentes. Le chiffre d’affaires net de l’entreprise pour l’exercice 2010 en Europe a atteint 304,2 millions d’euros, ce qui représente une hausse de 21 % par rapport à l’année précédente. La société Jack Wolfskin GmbH & Co. KGaA a implanté son siège social à Idstein im Taunus, et emploie actuellement près de 460 collaborateurs.

lundi 5 septembre 2011

GAP VA OUVRIR UN MAGASIN BANANA REPUBLIC SUR LES CHAMPS-ELYSEES

lu sur le site du journal le Monde le 5 septembre 2011
Gap va ouvrir un magasin Banana Republic sur les Champs-Elysées
Le géant américain du vêtement déploie son enseigne haut de gamme en Europe


Les marques américaines de mode se donnent rendez-vous sur les Champs-Elysées à Paris. Après l'ouverture d'Abercrombie & Fitch mi-mai, le premier magasin Banana Republic en France, la marque la plus chic du groupe Gap Inc., devrait ouvrir en décembre, à quelques pas d'une des très grandes boutiques parisiennes de sa maison mère, Gap.

Contrairement au rouleau compresseur Gap, qui compte 322 magasins en Europe et en Asie, et plus de 1 100 en Amérique du Nord, l'enseigne de prêt-à-porter Banana Republic avance à pas comptés à l'international : il y avait, en 2010, 578 magasins aux Etats-Unis, 40 au Canada, 28 au Japon mais seulement 7 en Europe. La boutique de Milan, ouverte l'année dernière, a étoffé le tout petit réseau européen, jusqu'ici concentré au Royaume-Uni. " Depuis 2010, nos collections sont aussi accessibles aux consommateurs européens, grâce à un site qui couvre 21 pays ", assure Sonia Syngal, directrice générale et vice-présidente de Gap Inc. en Europe.

Faible à l'international

Le nouvel espace parisien, de 1 500 m2 sur deux étages, sera meublé art déco et le galeriste londonien Michael Hoppen a obtenu carte blanche pour y présenter des oeuvres d'artistes. Outre les collections femme, homme et les accessoires, l'enseigne proposera aussi sa ligne Monogram, en matériaux plus raffinés que la collection classique et créée en série limitée.

Banana Republic ne dévoile jamais le montant des investissements pour ouvrir une nouvelle boutique. Mais celle-ci fait partie des plus chères puisque la location du mètre carré atteint en moyenne 7 000 euros par an sur les Champs-Elysées. " Nous avons attendu longtemps avant d'avoir cette opportunité, qui correspond à notre politique de développement international ", note Mme Syngal. Pour s'implanter dans l'Hexagone, la marque a bénéficié des quinze ans d'expérience des magasins Gap, ce qui lui a évité de batailler avec la mairie de Paris pour s'implanter sur cette prestigieuse avenue - comme cela avait eu lieu avec le suédois H & M.

Aujourd'hui, les ventes à l'international de Banana Republic restent très faibles, même si elles augmentent rapidement : au deuxième trimestre, l'Europe n'a généré que 13 millions de dollars (8,9 millions d'euros) sur 617 millions de dollars de chiffres d'affaires.

L'arrivée prochaine de la marque à Paris intervient au moment où Gap Inc. - dont l'essentiel des ventes provient de manière presque équivalente des enseignes Gap et Old Navy - affiche des résultats financiers plutôt médiocres. Le groupe de San Francisco souffre de l'atonie de la consommation aux Etats-Unis, de la hausse du prix du coton et des coûts de fabrication. Gap Inc. a ainsi publié, le 18 août, un résultat net en chute de 21,2 % au premier semestre, à 422 millions de dollars, tandis que le volume d'affaires est resté presque étal (+ 0,53 %), à 6,68 milliards.

Le géant du prêt-à-porter ne remet pas pour autant en question sa stratégie. Et affirme " maintenir son objectif de croissance du chiffre d'affaires sur l'année, tout en s'imposant une grande rigueur budgétaire et en poursuivant sa politique d'investissement à long terme ".

Nicole Vulser

LES MAGASINS DE PROXIMITE ONT DE BEAUX JOURS DEVANT EUX

lu sur le site du journal « Sud Ouest Dimanche » le 28/08/11 .
Nouveaux consommateurs
L'économiste Philippe Moati décrypte la révolution commerciale fondée sur les nouveaux modes de consommation. Le client zappe, l'hypermarché décline

« Les magasins de proximité ont de beaux jours devant eux. »

Dans votre livre à paraître à la mi-septembre, vous évoquez une véritable révolution commerciale à l'œuvre en France. De quoi s'agit-il ?
Philippe Moati. Nous assistons à une rupture dans l'organisation du commerce, dont l'importance est, selon moi, comparable à celle qui avait vu, à la fin des années 1950, la grande distribution commencer à se développer en France. À l'époque, le modèle commercial dominant était constitué de grands magasins, de chaînes de succursales comme Félix Potin ou Dames de France, et d'un commerce artisanal de quartier. Les supermarchés, les hypermarchés, les centres commerciaux et les grandes surfaces spécialisées comme Darty ou Décathlon se sont imposés en périphérie des villes. Le consommateur est le véritable moteur de ces changements : nous passons d'un système où la distribution organise un commerce par l'amont - du producteur au magasin, où des bas prix suffisaient à attirer le chaland - à un système où elle doit s'adapter aux nouveaux modes de consommation. Nous sommes en train de changer d'époque. Le commerce suit, il doit s'adapter.
Vous voulez dire que c'en est fini de la consommation de masse ?
Le processus est à l'œuvre, il n'est certes pas terminé. Faire venir le plus grand nombre de ménagères de moins de 50 ans vers l'hypermarché et leur proposer les prix les plus bas est un modèle déclinant. Il a été très rentable ; la grande distribution a mis du temps à accepter l'idée qu'il a fait son temps, mais elle est déjà en train d'accomplir sa mue, contrainte. Aujourd'hui, le consommateur attend un service autant qu'un produit. Pour répondre aux besoins de masse des années à venir, il faudra satisfaire une multitude de niches de clientèle aux aspirations bien distinctes. Nous sommes entrés dans l'ère du commerce de précision. Pour simplifier, nous passons d'une consommation de masse à une consommation de personnes.
Comment cela se traduit-il ?
L'évolution se fait en deux temps. On assiste d'abord à une segmentation de la distribution. Monoprix, par exemple, a orienté toute sa stratégie vers la femme urbaine, active et à fort pouvoir d'achat. L'argument prix n'est certes pas absent, mais il n'est pas prioritaire. À l'inverse, les enseignes de hard discount assoient leur succès sur les tarifs les plus bas. Elles ont vite trouvé leur clientèle parmi les personnes à faible pouvoir d'achat, mais elles proposent également une qualité de produits qui séduit aussi les classes moyennes. Enfin, dans les galeries marchandes, des grandes surfaces comme les enseignes de l'habillement ont ciblé leur clientèle en fonction de l'âge, du style ou du pouvoir d'achat. C'est ce que j'appelle le commerce de précision.
Cette tendance est-elle déjà à l'œuvre ?
Oui. Les hypermarchés ont anticipé en organisant des îlots autour d'un thème : par exemple, tous les produits bébé, du lait au landau, au même endroit. Mais l'évolution est plus radicale. À la gare Lille-Flandres, le groupe Auchan vient d'ouvrir Greenway, un magasin entièrement dédié à la mobilité. On y trouve des vélos, des vêtements de pluie et tout un tas d'accessoires ou de services liés aux déplacements citadins. À la gare Saint-Jean de Bordeaux, Décathlon a inauguré une boutique consacrée aux loisirs urbains. Voilà la trajectoire typique de l'évolution. Avec sa nouvelle marque MU, Peugeot, depuis deux ans, propose chez ses concessionnaires des services de mobilité comme la location de vélos, de scooter ou de voitures. Le site Internet Deezer offre depuis un moment déjà un forfait mensuel qui ouvre à l'écoute le catalogue des majors du disque. À l'achat du produit - le CD -, on préfère désormais bénéficier d'un service - un flux musical - ou le plaisir qu'il procure. C'est une évolution lourde.
Le développement des nouvelles technologies de communication représente donc un autre accélérateur de changement ?
Évidemment. Les enseignes s'y sont toutes déjà mises. Des professionnels récemment sondés pensent qu'en 2020, c'est 24 % du chiffre d'affaires du commerce qui se fera via Internet, contre 4 à 5 % aujourd'hui. Cela me semble surestimé. Le grand magasin ou le magasin spécialisé restera un lieu de plaisir pour le client, s'il sait s'adapter. Je crois davantage à la complémentarité entre l'information sur Internet, le magasin principal et la petite antenne de grande surface pour des services complémentaires à la sortie du tramway ou du métro.
Les grandes enseignes sont-elles en train de perdre la main ?
Non, mais elles se sont mises en ordre de marche pour s'adapter à ces nouveaux comportements. Déjà, la plupart ont développé le couple supérette de quartier et grande surface de périphérie. Aujourd'hui, les grandes enseignes multiplient les canaux de distribution, comme Carrefour avec son City Café ou Carrefour Montagne. Casino a lancé ses magasins Casitalia, dédiés aux produits transalpins, et travaille sur un concept de magasins halal dans la région de Saint-Étienne. Le groupe Auchan et ses nombreuses chaînes spécialisées (Décathlon, Leroy Merlin, Boulanger, Cultura, Kiabi, Surcouf…) ont sans doute le mieux anticipé la tendance. Le groupe espagnol Index, propriétaire de Zara, possède de multiples enseignes couvrant de très nombreux segments du marché. Mais elles sont concurrencées par des nouveaux venus proposant des produits fraîcheur ou bio, de l'alimentation exotique. Le gigantisme de l'hypermarché où l'on trouvait tout n'est plus la réponse. Le consommateur veut des magasins plus petits, proches et lui offrant de nombreux services. Les magasins de proximité ont de beaux jours devant eux.
Il s'agit précisément de ceux que la grande distribution a tués dans les années 1960…
C'est un peu vrai, mais la géographie s'est modifiée. Les périphéries urbaines sont désormais ciblées par les enseignes de centre-ville. Et puis le marketing, les services et la centrale d'achats de ces nouveaux magasins sont ceux des grands groupes, pas ceux du petit artisan commerçant de jadis.
Comment caractériser le consommateur des années 2010 ?
Il veut que son achat ait du sens, sur le plan de l'environnement ou du soutien au mode de production. Il est mieux informé que son aîné et achète utile. Plus libre et plus zappeur que jamais, il reste toujours très attentif au prix. Car force est de constater que, depuis deux ans, le pouvoir d'achat fait plutôt du surplace. Qu'en sera-t-il en 2012 ? Personne ne le sait encore bien.

samedi 3 septembre 2011

VETEMENTS / LES FRANCAISES DEPENSENT MOINS

lu sur le site du journal Le Monde le 2 septembre 2011
Vêtements : les femmes françaises dépensent moins qu'avant, et moins que leurs voisines européennes
Ce marché, estimé à 15 milliards d'euros, a reculé de 3 % en valeur et 2,2 % en volume depuis 2000



Il est des évidences qu'il vaut mieux vérifier. L'étude sur les femmes et la mode réalisée par l'Institut français de la mode (IFM), rendue publique jeudi 1er septembre, confirme une inclination réelle de la gent féminine pour les vêtements. Le marché de la mode pour femmes est ainsi estimé à 15 milliards d'euros dans l'Hexagone. C'est pile la moitié du marché national. Autrement dit, question chiffons, la femme dépense autant que l'homme et l'enfant réunis.

L'étude de l'IFM se concentre sur les " vêtements du dessus ", soit un volume d'affaires de 11 milliards d'euros annuel, ce qui exclut donc la lingerie et le " chaussant " (chaussettes, collants, bas...), qui représentent 37 % des dépenses. A tous les ronchons qui estiment que leur moitié dépense toujours davantage pour s'habiller, l'étude répond par un démenti catégorique : " Globalement, de 2000 à 2010, le marché de la mode féminine a subi un retrait de 3 % en valeur et de 2,2 % en volume. " Ce qui s'explique par la pression de l'environnement économique, mais aussi par une baisse des prix des vêtements estimée à 13 % au cours de la première décennie du millénaire.

D'ailleurs, les Françaises, même si elles pensent occuper une place centrale sur l'échiquier de la création de mode, dépensent bien moins que leurs voisines en Europe : 407 euros par an en moyenne, en cinquième position après les Allemandes (602 euros), les Italiennes, les Britanniques et les Espagnoles.

Les Françaises qui achètent le plus sont les plus jeunes. Les 15-24 ans, lycéennes, étudiantes et jeunes professionnelles, qui habitent encore souvent chez leurs parents, ne représentent que 14 % des effectifs féminins, mais concentrent à elles seules 22 % des dépenses du secteur. Le budget qu'elles consacrent à l'habillement est de loin le plus élevé (615 euros par an en moyenne). Il est presque exclusivement dépensé en jeans et en tee-shirts. En revanche, les plus économes sont les 25-39 ans. Elles sont souvent contraintes à d'autres arbitrages budgétaires (enfants, logement...), tandis que les 40-59 ans " respirent un peu plus et redonnent un peu d'air à leur consommation ", selon les auteurs de cet ouvrage, piloté par Patricia Romanet, directrice des études à l'IFM.

Les femmes de 60 ans et plus, elles, représentent 31 % des effectifs mais ne totalisent que 23 % des dépenses. Leur vestiaire est très contrasté selon leur âge, entre les seniors élégantes qui soignent leur apparence et les très vieilles dames qui désinvestissent souvent cette dimension esthétique.

" Les choix de cibles potentielles idéales pour les marques de mode ne sont pas des plus simples : les très jeunes femmes, volatiles, surinformées, dépensent deux fois plus que les plus âgées, plus fidèles et bien supérieures en nombre ", quand les 25-39 ans, cible idéale des Zara, H&M, Mango, etc., sont celles dont les budgets sont les plus tendus.

A quoi succombent les femmes ? En 2010, le succès des robes ne s'est pas démenti : les ventes ont une nouvelle fois progressé de plus de 26 % sur un an, ce qui a contribué à faire de l'ombre aux jeans et aux pantalons. C'est sur les pull-overs que les femmes ont d'abord concentré leurs achats l'année dernière (11,7 % des sommes dépensées), puis sur les robes donc, et sur les tee-shirts. Ensuite viennent les jeans, les pantalons et les manteaux.

Une analyse spécifique sur les Européennes amatrices de mode éclaire également de façon assez crue le faible taux d'utilisation du contenu de leurs armoires : " 70 % reconnaissent ne porter que moins de la moitié des vêtements qu'elles possèdent ", affirme l'étude. Mieux, près de 30 % avouent laisser dans leur penderie 80 % de leurs affaires. Patricia Romatet note d'ailleurs un phénomène récent, celui de la revente des vêtements sur Internet pour s'en débarrasser. Un moyen qui s'ajoute désormais aux plus classiques dons aux oeuvres caritatives.

Enfin, peut-être pour calmer l'impudence des Parisiennes, la majorité des femmes interrogées sur " la ville d'Europe la plus à la pointe en matière de mode " répond... Londres, suivie d'une courte tête par Paris puis Milan. Loin, donc, des idées reçues.

Nicole Vulser

CARREFOUR NE PARVIENT TOUJOURS PAS A ENRAYER LE DECLIN DE SES MAGASINS EN FRANCE

lu sur le site du journal Le monde le 1er septembre 2011
Carrefour ne parvient toujours pas à enrayer le déclin de ses magasins en France
Le groupe a perdu 249 millions d'euros au premier semestre et va lancer un énième plan pour relancer ses hypermarchés dans l'Hexagone


Où s'arrêtera la dégringolade de Carrefour ? Le distributeur a annoncé, mercredi 31 août, une perte nette de 249 millions d'euros au premier semestre. C'est la deuxième fois en deux ans que Lars Olofsson, le PDG, présente des pertes, du jamais vu depuis la fusion avec Promodès, en 1999.

Une fois de plus, Carrefour a attendu le dernier moment pour annoncer les mauvaises nouvelles. Plus personne ne se faisait d'illusion sur la capacité du groupe à tenir ses promesses, à savoir une hausse des ventes et de la rentabilité opérationnelle en 2011. Fin juillet, le groupe avait préparé le terrain en prévenant d'une chute de 22 % du résultat opérationnel courant (ROC) sur les six premiers mois, mais il s'était bien gardé de remettre en question son objectif pour l'année. Pourtant, la révision annoncée mercredi est d'ampleur : le groupe s'attend désormais à une baisse de 15 % de son ROC sur 2011 ! En Bourse, la sanction a été immédiate : le titre perdait plus de 4 % à l'ouverture, à 17,8 euros. Depuis le début de l'année, la capitalisation a fondu de 40 %. A l'inverse, Auchan a publié, jeudi, un résultat net en hausse de 48 % au premier semestre, à 341 millions d'euros...

La source des problèmes de Carrefour est toujours la même : ses performances en France, où la rentabilité a chuté de 40 % au premier semestre. Les difficultés des hypermarchés ne sont pas nouvelles, mais la situation semble s'aggraver. Jusqu'ici, la stratégie du distributeur naviguait entre deux options : soit il cherchait à prendre des parts de marché en baissant les prix au détriment de sa rentabilité ; soit il soignait ses marges, ce qui lui faisait perdre du terrain face à ses principaux concurrents.

Promotions plus ciblées

Désormais, Carrefour perd sur les deux tableaux : la rentabilité recule en même temps que ses parts de marché. Celles-ci ont encore chuté d'un point en mai-juin, selon la société d'études Kantar, et la tendance s'est poursuivie en juillet avec une nouvelle baisse de 0,6 point. " Le contexte est défavorable aux hypermarchés de façon générale, analyse Gaëlle Le Floch, directrice de l'unité distribution de Kantar Worldpanel, mais Carrefour pâtit en plus d'une image sur les prix moins favorable que Leclerc ou même Auchan, et le groupe a raté le coche du Drive. "

Ce concept, qui permet au client de commander ses courses sur Internet, pour les récupérer ensuite dans un petit entrepôt, a été développé très tôt par la plupart des concurrents, qui n'ont pas hésité à s'installer dans les zones de chalandises de Carrefour, chipant ainsi des parts de marché. A ce phénomène se sont ajoutées d'importantes ruptures de stock au printemps, qui ont fait perdre des ventes aux magasins Carrefour.

Une nouvelle fois, le groupe promet de partir à la reconquête en lançant mercredi " France Reset ", une façon de remettre les compteurs à zéro en déployant une nouvelle stratégie commerciale dans les hypermarchés. Le nouveau directeur de Carrefour France, Noël Prioux, a reconnu que l'enseigne avait voulu faire " trop de choses, trop vite ". Première conséquence : le groupe révise à la baisse ses ambitions sur son nouveau concept de magasins, " Carrefour Planet ". Malgré des résultats encourageants, seuls 26 hypermarchés seront transformés en 2011, au lieu des 40 prévus. Le plan prévoit aussi une relance de la marque Carrefour, des promotions moins nombreuses mais plus ciblées, enfin, d'avantage d'autonomie sera accordée aux directeurs de magasins.

Bref, rien de révolutionnaire, mais, comme le souligne un expert du secteur, " Carrefour a trop facilement cru ces dernières années aux formules magiques ". Or, rappelle-t-il, " "Retail is detail" : dans la distribution, c'est l'accumulation de petites choses qui finit par déboucher sur une performance ". Alors, " France Reset ", nouvelle formule magique ou début de la reconquête ? C'est en tout cas l'ultime cartouche de M. Olofsson face à ses actionnaires.

Stéphane Lauer

vendredi 2 septembre 2011

7364 € LE M2 AN... SUR LES CHAMPS ELYSEES

lu sur le site du journal LSA le 2 septembre 2011
Les Champs-Elysées retrouvent leur statut d’artère la plus chère d’Europe

Les Champs-Elysées se classent au 5e rang du top 10 des artères commerçantes les plus chères du monde selon l'étude annuelle du conseil international en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield. La célèbre avenue parisienne se classe au 5e rang du top 10 des artères commerçantes les plus chères du monde en 2011 (à 7 364 €/m²/an), […]

lu sur le site du journal Les Echos le 2 septembre 2011

Les Champs-Elysées, avenue la plus chère d'Europe
L'avenue française repasse devant la londonienne New Bond Street. Au niveau mondial, la 5 e avenue de New York se classe numéro un des artères commerçantes les plus onéreuses de la planète.
Ecrit par
Elsa DICHARRY


Formidable vitrine, les Champs-Elysées ont regagné cette année leur place d'artère commerciale la plus onéreuse d'Europe, devant New Bond Street à Londres. Les loyers des locaux commerciaux y atteignent en moyenne 7.364 euros du mètre carré par an (+5,3% par rapport à 2010), selon une étude du cabinet Cushman & Wakefield publiée ce jeudi.

Au classement mondial, les Champs-Elysées sont numéro cinq. La «plus belle avenue du monde» est cependant largement distancée par la 5e avenue à New York (artère commerciale la plus chère de la planète depuis maintenant dix années d'affilée), où les enseignes doivent débourser annuellement 16.704 euros du mètre carré pour gagner le privilège d'obtenir un emplacement. Numéro deux au classement: Causeway Bay, à Hong Kong, avec des loyers de 14.426 euros, suivie de Ginza, à Tokyo (7.750 euros), qui, note l'étude, «reste sur le podium malgré la catastrophe qui a affecté l'Archipel japonais en mars dernier», puis de Pitt Street Mall à Sydney (7.384 euros).
Valeurs locatives en hausse

Dans le reste du Top 10, on trouve la Via Montenapoleone à Milan (6.800 euros), et les avenues Bahnhofstrasse à Zurich (6.553 euros), Myeongdond à Séoul (4.714 euros) et Kaufingerstrasse à Munich.

A noter que la tendance sur les douze derniers mois a été à la progression des loyers. «81% des 278 emplacements analysés dans 63 pays ont enregistré une hausse ou une stabilité de leur valeur locative, contre 66% en 2010», relève l'étude. Le marché de l'immobilier commercial a bénéficié de l'embellie économique.
E. DI.