Lu sur le site du journal CAPITAL le 5 décembre 2009
Le 03/12/2009 à 06:00 - Mis à jour le 03/12/2009 à 06:04
Le 28 mai 2009 restera une date funeste dans l’histoire des Mulliez. Ce jour-là, 250 salariés en colère se sont rassemblés à La Madeleine, dans la banlieue de Lille, devant le siège de Pimkie, l’une des filiales de l’empire nordiste (Auchan, Leroy Merlin, Décathlon…). Cette manifestation – la première dans l’histoire de la société – faisait suite à l’annonce de 190 suppressions de postes. Prudente, l’enseigne de vêtements a jugé préférable d’annuler l’assemblée générale des actionnaires : les administratrices Séverine Tapié et Perrine Mabille de Poncheville, petites-nièces du fondateur, Gérard Mulliez, n’avaient guère envie d’affronter le comité d’accueil de la CFDT et de FO…
Prompts à vanter l’harmonie sociale censée régner chez eux, les Mulliez ont accusé le coup. Mais, selon eux, ce plan social est le seul moyen de sortir Pimkie du gouffre. Le chiffre d’affaires des 760 magasins, dont un tiers en France, a plongé de 650 millions d’euros en 2005 à 570 millions en 2008. En dix ans, les ventes au mètre carré ont baissé de 7 000 à 4 700 euros, quand Zara, H & M ou Camaïeu dépassent les 6 000 euros. Quant au bénéfice, il suit la même pente. Equivalent autrefois à 20% du chiffre d’affaires, il a péniblement dépassé 1% l’an dernier. Impensable dans un groupe où quasiment toutes les filiales crachent de juteux dividendes. Particulièrement inquiets, les Mulliez ont confié en février dernier à leur homme de confiance, Richard Maurice, le soin de chaperonner le directeur général de Pimkie, Eric Vandendriessche. Les salariés ont déjà trouvé un petit nom à cet ancien de Kiabi : le «killer»…
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