lundi 6 septembre 2010

"NOUS PARIONS SUR LE RETOUR DES MAGASINS EN CENTRE VILLE"

Lu sur le site du journal Les Echos le 6 septembre 2010
DAVID JEHAN DIRECTEUR DES ACTIVITÉS INTERNATIONALES DE BCBG MAXAZRIA
« Nous parions sur le retour des magasins en centre-ville »

[ 06/09/10 - 01H00 - Les Echos - actualisé à 00:38:48 ]


Fondé en 1989 par le styliste parisien Max Azria, installé aux Etats-Unis depuis 1981, le groupe BCBG MaxAzria est présent en Amérique du Nord et dans 25 pays à travers le monde sous son enseigne éponyme et des marques comme Hervé Léger, Manoukian ou encore Dorotennis.
Comment comptez-vous redresser la situation là où vos prédécesseurs ont échoué ?

Notre projet repose sur le pari d'un retour des magasins de centre-ville. Pour cela, il n'est pas besoin de mener une révolution chez Karstadt mais davantage une évolution étalée dans le temps, en veillant au respect de l'ADN de cette marque de détail, la plus connue d'Allemagne. Neuf habitants de ce pays sur dix peuvent la citer spontanément ! Ce qui nous importe est de rajeunir son image. Pour cela nous allons moderniser 100 % du parc des magasins en consacrant plus de 60 millions d'euros d'investissements par an durant quatre années. L'assortiment des produits sera aussi ajusté. BCBG a déjà apporté son aide dans la procédure d'approvisionnement d'articles de textile. La marque Manoukian, qui nous appartient, est depuis peu proposée dans 16 magasins avec des premiers résultats prometteurs, en visant à terme une présence dans 80 magasins. Nous comptons aussi capitaliser sur nos autres marques propres. Karstadt va ainsi bénéficier de notre réseau de designers, de recherche et développement, qui se trouvent tant en France qu'en Chine et à Los Angeles.

Le textile est l'enfant malade de Karstadt et notre positionnement nous pousse à y jouer un rôle plus spécifique. Sur les autres secteurs, l'enseigne occupe le deuxième rang en Allemagne pour les soins de la personne, le premier en mobilier léger et le deuxième encore en mobilier lourd, derrière Ikea. Les équipes en place sont très professionnelles et elles vont être préservées. Nous leur apportons la possibilité d'avoir demain des bureaux propres en Chine. C'est important pour obtenir des résultats en termes de marge commerciale.
Combien de temps vous donnez-vous pour rendre l'enseigne profitable ?

Les 70 millions d'euros qui vont être prochainement injectés vont permettre de repartir sur une situation financière assainie. Ensuite, nous allons travailler avec acharnement de manière à dégager un résultat d'exploitation (Ebitda) convenable d'ici vingt-quatre à trente-six mois. Dès cette année, nous espérons réaliser un Ebitda supérieur à celui compris entre 60 et 80 millions d'euros qui est inscrit dans le plan de redressement. Cela fait plusieurs mois que nous sommes déjà au travail sur le terrain comme si nous étions déjà les propriétaires. Au moins pouvons-nous être satisfaits d'avoir travaillé pour nous-mêmes !
PROPOS RECUEILLIS PAR J.-PH. L., Les Echos

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