mercredi 5 janvier 2011

LES CENTRES COMMERCIAUX ONT EVITE LE PIRE, MALGRE LES EPISODES NEIGEUX AYANT COMPLIQUE LES DEPLACMENTS

lu sur le site du journal Les Echos le 5 janvier 2011


05/01/11 | 07:00 | Philippe Bertrand
Les centres commerciaux ont évité le pire, malgré les épisodes neigeux ayant compliqué les déplacements
Les difficultés de circulation dues à la neige ont pénalisé les centres commerciaux périphériques, mais pas autant qu'ils pouvaient le craindre.
Ecrit par
Philippe BERTRAND


On a cru un moment qu'ils figureraient au rang des principales victimes des troubles climatiques de fin d'année. Le premier épisode neigeux, le 8 décembre, avait eu, en effet, pour épicentre, l'un des plus grands d'entre eux, Vélizy II, au bord de la désormais célèbre nationale 118, à l'ouest de Paris. Il semble qu'en réalité les centres commerciaux aient réussi à surmonter l'épreuve. Situés le plus souvent en périphérie des villes, ils étaient les victimes toutes désignées des difficultés de circulation provoquées par les intempéries, surtout, le 18 décembre, dernier samedi avant Noël. D'autant plus que depuis quelques mois déjà, on constate une érosion structurelle de leur fréquentation, pendant d'un regain d'intérêt pour la proximité.

Selon Jean-Michel Silberstein, délégué général du Centre national des centres commerciaux (CNCC), le pire a été évité et, en réalité, le bilan global, même si le traitement des chiffres n'est pas terminé, s'avère relativement positif. « Nous pouvons dire ouf ! Par rapport à ce que l'on a pu craindre un moment, les choses se sont plutôt bien passées », commente le responsable. « Même si cela n'a pas été aussi bien qu'on l'avait imaginé au départ », ajoute-t-il néanmoins.

La météo et les problèmes de livraison qu'elle a entraînés ont dans un premier temps appauvri l'offre des magasins, mais « il y a eu un phénomène de rattrapage entre Noël et le 31 décembre », poursuit-il.
Pas d'impact réel

Les difficultés de transport, elles, n'ont pas eu un impact réel sur les ventes. « Il ne faut pas oublier, explique Jean-Michel Silberstein, que les intempéries ont empêché les gens résidant en périphérie de se rendre en centre-ville. Or il y a beaucoup plus de gens en périphérie, notamment en région parisienne, qu'en centre-ville. On a donc constaté un report de certaines dépenses sur les centres commerciaux, lesquels, en périphérie, font office de magasins de proximité. » Les premières estimations pointeraient une baisse, tout de même, de l'ordre de 2 % de la fréquentation, mais une stabilité, voire une très légère hausse, du chiffre d'affaires des centres commerciaux (0,5 % ou 1 %). Les plus petits (un hypermarché et une quarantaine de boutiques) et les plus grands, dotés d'enseignes au fort pouvoir d'attraction, auraient particulièrement tiré leur épingle du jeu.

Cependant, la baisse de la fréquentation de ces temples du commerce et des grands hypermarchés qui en sont souvent la locomotive se poursuit.
P. B., Les Echos

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire