mercredi 11 mai 2011

SURCOUF A TERMINE SA RESTRUCTURATION

lu sur le site du journal Les Echos le 11 mai 2011
Surcouf a terminé sa restructuration
Le groupe conserve six magasins et 550 salariés, contre 700 avant sa reprise. Il espère désormais renouer avec la rentabilité, sans se fixer toutefois d'échéance.


Deux ans après la reprise de Surcouf au groupe PPR, en juin 2009, Hugues Mulliez, fondateur de Youg's en 1999, estime avoir terminé la restructuration de la nouvelle société issue de la fusion des deux enseignes. Cette réorganisation s'achève avec la fermeture de deux magasins employant chacun 40 salariés: Strasbourg et Belle-Epine (Val-de-Marne). L'effectif du second sera réparti dans les trois autres magasins en Ile-de-France (Paris-Daumesnil, Paris-Haussmann et Carré-Sénart), en attendant une prochaine ouverture dans l'Ouest parisien.

«Après un an et demi de négociation avec les bailleurs, nous n'avons pas trouvé de ratios de loyers permettant une rentabilité de ces sites par rapport à notre concept, dont le positionnement de prix du Web génère des marges plus faibles», explique Hugues Mulliez, PDG de Surcouf. «L'échéance des baux arrivant, nous avons été contraints de fermer», ajoute-t-il.

La réorganisation de la nouvelle société aura pris du temps, avec notamment la mise en place d'un nouveau système d'information qui a généré des difficultés d'approvisionnement pendant près de six mois. «Nous avons terminé notre restructuration. Avec son positionnement de prix Web en magasin, la société peut désormais devenir rentable, ce qui n'était pas possible jusque-là», affirme le dirigeant, sans toutefois fixer d'échéance. Surcouf a, en outre, mis en place un système de rémunération dont la partie variable est fonction de la satisfaction du client.
«Produits innovants» à la marque Surcouf

Surcouf conserve donc six magasins, avec, en plus des trois unités franciliennes, Bordeaux, Lille et Villeneuve-d'Ascq. Ce dernier, baptisé Surcouf.com, est entièrement multicanal, avec des bornes qui proposent les 30.000 références disponibles dans le «flagship» de Daumesnil. L'effectif de l'ensemble est tombé de 700 à la reprise de Surcouf à 550 aujourd'hui, pour un chiffre d'affaires non communiqué sur le dernier exercice clos à fin mars. Au cours du précédent exercice, sur quinze mois, il avait atteint 300 millions d'euros. Hugues Mulliez se contente d'indiquer que son «flagship» lillois, ouvert en septembre dernier, avec 17 millions d'euros de chiffre d'affaires attendu pour sa première année d'exercice, sera dans les objectifs, tordant le cou à des rumeurs d'échec courant dans la presse.

La société affiche désormais «de fortes ambitions, avec la création récente de la marque Surcouf sur des produits innovants». D'ici peu sortira un PC portable avec système Widi, qui permettra, sans fil et d'un clic, de basculer des images de son PC sur la télévision. «Cet été, nous lancerons un produit phare dans le domaine de la maison numérique», ajoute Hugues Mulliez, sans en dire plus. C'est également cet été que sortira le nouveau site Web Surcouf, très innovant aussi selon l'enseigne.
NICOLE BUYSE (À LILLE)

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