samedi 19 février 2011

SUCX : PAS ASSEZ "PURITAIN" POUR CHALONS

lu sur le site du journal L'Union le 19 février 2011
Sucx : pas assez « puritain » pour Châlons ?

Tout le monde tire la langue sur les visuels, c'est fun, mais un peu trop « décalé » pour certains…


CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE (Marne). Châlonnais d'origine, Laurent Cordier, créateur de l'enseigne Sucx aux magasins de bonbons branchés et aux pubs décalées, désirait investir une cellule de la GHV. Projet ficelé, plans tirés et fonds prêts, sauf que les aménageurs du centre refusent. Concept trop « sucxy » ?

LA GHV sera privée de bonbons. Pas de magasin Sucx à l'horizon, à la place d'une belle cellule vide en face d'un glacier fermé. Pourtant, Laurent Cordier y croyait dur comme fer, avait fait tirer des plans en 3D et imaginé un beau magasin dans cette galerie commerciale qui vivote. « Je connaissais les problématiques de la GHV et étais prêt à investir plus de 150 000 euros pour ces 100 m2 », explique le créateur de Sucx, qui vient d'obtenir une fin de non recevoir dans sa ville d'origine. Un non catégorique d'Altarea, gestionnaire de ladite galerie.
Laurent Cordier, un fonceur qui fourmille d'idées connaît hyperbien le marché du bonbon, des friandises, gélifiés, chewing-gum et tout et tout, pour avoir donné vie à l'enseigne Glups en 1993 ; 85 magasins en France qu'il a cédés, avant de créer il y a un peu plus d'un an ce concept novateur où les 16-35 ans sont ciblés.

Comme… sucre

« L'enfant en culottes courtes est devenu un ado en jeans, participe à des soirées bonbons dans des discothèques, patinoires. Des personnes dynamiques aiment les sucettes et autres friandises, bref ce n'est pas la clientèle Kinder », résume celui qui a ouvert deux magasins pilotes à Reims en 2010, où ça fonctionne à 100 %. Comme à Bruxelles, Paris, Troyes, il souhaitait offrir un concept moderne de confiserie à Châlons. Accueil… salé. Il y a plusieurs mois, des contacts avaient été établis avec Altarea, tout semblait coller de prime abord, sauf que la communication Sucx a paru trop « choc » aux interlocuteurs de notre investisseur. « A l'origine, nous n'avons pas choisi Suck comme sucer, car sur un moteur de recherche internet vous pouvez vite avoir de mauvaises surprises mais Sucx comme sucre. J'ai proposé aux aménageurs de Châlons de refaire une autre communication et ressorti des collections de flyers, j'étais même prêt à signer un cahier des charges, à ôter certains produits qui auraient attiré et peut-être choqué quelques-uns », poursuit M. Cordier. Mais ces jeunes femmes (et jeunes hommes) qui tirent la langue ne semblent guère correspondre à l'esprit famille que souhaitent développer les responsables de la commercialistaion des surfaces libres.

Elles tirent la langue

Dans l'ancienne CHV, un magasin vendait divers gadgets « dont des vibromasseur qui ne gênaient personne », insiste l'investisseur en magasins de bonbons branchés qui a créé le buzz sur Capital (M6), TF1, France Télévision, Canal +, Fun, NRJ…. La langue qui dérange pour la SUCXette ? Tout l'esprit des campagnes de com.
« Des concours de tirage de langues sont organisés avec des kilos de bonbons à gagner, nous serons présents à une soirée patinoire à Reims organisée avec la ville. Je ne comprends pas l'accueil qui m'est fait pour Châlons d'autant qu'il y avait des emplois créés à la clé », finit M. Cordier un tantinet dépité. Sur Facebook, des concours sont également organisés, ça Sucxera donc partout sauf à Châlons, une ville trop prude. Qui sait…
David ZANGA

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