vendredi 15 octobre 2010

LE LUXE TOURNE LA PAGE DE LA CRISE

lu sur le site du journal Les Echos le 15 octobre 2010
Le luxe tourne la page de la crise
Les ventes de LVMH ont augmenté de 24% au troisième trimestre. Hugo Boss a relevé ses objectifs annuels. Hermès s'envole en Bourse. Et le secteur dispose encore de marchés à fort potentiel.

Les ventes mondiales du luxe sont reparties. En baisse de 8% en 2009, elles sont depuis le début de l'année en croissance sensible partout dans le monde.

Le numéro un mondial du secteur, LVMH (propriétaire des Echos), a donné le ton aujourd'hui en publiant son chiffre d'affaires du troisième trimestre, en progression de 24%, avec une croissance organique de 17% sur les neuf premiers mois de l'année. «La dynamique continue d'être très forte en Asie, en Europe et en Amérique» souligne le groupe dans un communiqué, indiquant par ailleurs que, face à la demande, les magasins français Louis Vuitton fermaient une heure plus tôt pour éviter une rupture de stocks avant les fêtes de Noël.

De son côté, l'allemand Hugo Boss a relevé ses objectifs annuels, après un troisième trimestre meilleur que prévu. Le groupe indique que ses ventes ont été «de plus en plus dynamiques» sur la période, grâce notamment à l'augmentation de la surface de ses propres magasins.

Hier déjà, le britannique Burberry avait indiqué que ses résultats annuels se situeraient dans la moitié supérieure des attentes des analystes, alors qu'il venait d'enregistrer une hausse de 21% de son chiffre d'affaires au premier semestre grâce à la solidité de ses ventes de vêtements et de maroquinerie, en Asie et en Europe.

Et la semaine dernière, après dix ans d'hésitations et quatre tentatives avortées, l'italien Prada a confirmé qu'il envisageait de nouveau de s'introduire en Bourse, à Milan ou Hong Kong. Le propriétaire de la griffe Miu Miu a reconnu à l'occasion que les « conditions de marché » étaient plutôt favorables » à l'entreprise... En Bourse, les valeurs du secteur affichent record sur record, et les sociétés atteignent des valorisations exceptionnelles. Certains analystes évoquent déjà une bulle. Le marché, lui, n‘a pas encore trouvé ses limites et les marques disposent encore d'une marge pour se renforcer sur des marchés à fort potentiel, comme les Etats-Unis et la Chine, selon Jean-Marc Bellaïche, directeur associé senior au Boston Consulting Group.
LES ECHOS

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